La TVA à taux réduit va enfin devenir une réalité pour la restauration. Il me semble nécessaire de rappeler un certain nombre de points à son propos.
Tout d’abord, sur le coût de la baisse de la TVA dans la restauration : un milliard d’euros selon Eric Woerth et non trois milliards comme le prétendent des journalistes mal informés.
Rappelons aussi que la grande majorité des établissements de restauration affichent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 300 000 euros et que 30 % sont en deçà des 100 000 euros annuels. La TVA à taux réduit ne s’appliquant pas aux vins et alcools, l’économie réalisée par les restaurants devrait être d’environ 10 % du chiffre d’affaires global.
Dans cette profession, les faillites « structurelles » sont de l’ordre de 6 à 7000 chaque année et leur progression était de 40 % au dernier trimestre par rapport à 2007.
Dans la situation si pénible que connaissent de nombreux établissements, la profession a besoin de la TVA à 5,5 %. Certains pour embaucher ou augmenter les salaires, d’autres pour baisser les prix, d’autres pour survivre. Mais tous en ont besoin tout de suite.
