Dans un courrier daté du 10 août adressé au maire de La Baule, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, s’est dit opposé à la remise en cause de la concession de la plage de La Baule (Loire-Atlantique) à l’entreprise Veolia spécialisée dans la gestion de l’eau et des déchets.
Une prise de position dénoncée par les professionnels des restaurants de plage alors que depuis décembre, l’Etat a attribué pour une durée de 12 ans la concession de la plage, l’une des plus grandes d’Europe, à Veolia après le refus en 2014 de la mairie de reprendre la gestion à son compte.
Les exploitants des restaurants de plage dénoncent notamment une augmentation de la surface des lots dans les appels d’offres lancés par Veolia et un doublement de la redevance annuelle, à quoi s’ajoutent les frais de démontage des structures après la saison estivale en application du décret Plage de 2006.
Nicolas Hulot conforte la position de l’État, rendue publique fin juillet par la sous-préfète de Saint-Nazaire, et répond au maire de La Baule qui souhaitait reprendre la gestion de la plage compte-tenu de la polémique. Le ministre juge que cette option "ne peut être envisagée au regard des conséquences financières à laquelle elle aboutirait", avec notamment "le versement d’indemnités importantes" à Veolia. En vertu du décret Plage, un minimum de 80% de la longueur du rivage, par plage, et de 80% de la surface de la plage, dans les limites communales, doit rester libre de tout équipement.
Le décret exige aussi que les installations soient démontables, sauf "autorisation annuelle spéciale".
La date limite de réponse aux appels d’offres était le 21 août pour les restaurateurs. Une nouvelle réunion est prévue en septembre avec la mairie, les exploitants, Veolia et les services de l’État.
24 août 2017