
Le groupe Vacances Bleues qui célèbre cette année ses 54 ans poursuit son développement avec une série de rénovations. Doté d’un actionnariat restreint, il réinvestit les bénéfices dans les produits et l’amélioration de l’expérience client. En 2024, Vacances Bleues a réalisé un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros (dont 87,2 millions en France). Fort de 27 destinations (clubs, résidences et hôtels) en France, d’un tour opérateur et de 750 collaborateurs, l’association œuvre pour permettre à ceux qui ne partent jamais de partir en vacances. En plus de réaliser un taux d’occupation moyen de 72%, le groupe attire aussi une clientèle business avec des espaces dédiés aux séminaires et des salles de réunion. En incarnant le tourisme solidaire, le modèle de Vacances Bleues repose sur un rapport fondamental à sa clientèle. « Nous avons une histoire qui permet de nous distinguer par les équipes qui tissent un lien avec le client » déclare son président Jérôme Vayr. Désormais, le groupe amorce une phase stratégique avec un plan de rénovation ambitieux de son parc. Le président du groupe évoque « un vrai retard dans la rénovation de ce parc au sortir du Covid. Nous avons lancé ce plan de rénovation et commençons aujourd’hui à avoir les premières livraisons ». Parmi les premiers établissements à être remis au goût du jour, la Villa Modigliani. Situé dans le quartier Montparnasse à Paris, l’adresse a été entièrement rénovée de manière progressive, allant des 108 chambres au restaurant, avec l’appui de l’architecte intérieur du groupe. « Notre fierté c’est d’avoir végétalisé notre cour, témoigne Cathy Sys, directrice de la Villa Modigliani. Nous avons également un jardin permettant l’accueil de séminaires. » Pour la clientèle business, l’établissement dispose également de 9 salles de séminaires entièrement rénovées et équipées. Le groupe a alloué un budget de 5,1 millions d’euros, pour ces travaux entamés en 2023, ce qui a permis de conférer une quatrième étoile à la Villa Modigliani.
Une rénovation du parc à terme
Le plan de rénovation des sites Vacances Bleues aura nécessité un total de 35 millions d’euros d’investissement sur une durée de 5 ans. « Notre ambition c’est de cumuler à la fois notre histoire, un accès à des populations qui ne pourraient pas venir, et d’intégrer un standard de qualité sur le marché historique du tourisme social et solidaire » affirme Jérôme Vayr. Près de 40 % de la clientèle de Vacances Bleues bénéficie d’un accompagnement financier ou d’aides sociales pour pouvoir partir en vacances. Le groupe propose des destinations d’exception, dans des endroits souvent privilégiés conciliant qualité, accessibilité et durabilité. À Nice notamment, l’établissement du groupe situé sur La Promenade des Anglais est le seul trois étoiles à disposer d’un tel emplacement. « Il est idéalement situé pour un endroit touristique très demandé » déclare Emmanuel Loustaunau, directeur des opérations. L’hiver, L’Eden des Cimes - dont les chambres et le bar ont entièrement été rénovés pour un budget de 2,2 millions d’euros - bénéficie quant à lui d’un emplacement idéal au pied des pistes de ski. Le plan de rénovation concerne 60% des destinations de Vacances Bleues, auquel s’ajoutent trois points clé, à savoir la qualité, la durabilité et la mise en valeur du patrimoine. Le groupe projette de rénover son parc à hauteur de 80% à horizon 2027. Le groupe poursuit sa série de réouvertures notamment avec Le Grand Large à Biarritz, et Le Balmoral à Menton, avec une finalisation prévue pour l’hiver prochain. En 2026, ce sont trois projets de rénovation qui devraient voir le jour.
Un modèle durable et vertueux
L’association souhaite préserver son modèle de gouvernance unique tout en respectant 14 engagements en faveur de la planète, des territoires, de ses clients et de ses équipes d’ici à 2030 (réduction de l’empreinte carbone, partenariats avec des acteurs locaux…). Lors de la rénovation de la Villa Modigliani, tout le mobilier ancien a été recyclé et une partie léguée à une association. L’engagement du groupe repose aussi sur un modèle vertueux avec notamment un petit-déjeuner zéro déchet, déjà expérimenté par la Villa Modigliani. Afin de réduire le gaspillage, tout est servi en vrac, que ce soit le thé, le sucre, voire le yaourt. « Cela permet d’éviter l’usage de pots en plastique » explique Cécile Pasquet, directrice adjointe de l’hôtel. Le fromage est lui issu de circuits courts quand la salade de fruit est faite maison. Les pains au chocolat sont parfois réutilisés par le chef pour préparer du pain perdu. Ce qui n’est pas consommé est également conservé puis transformé en compost pour le jardin de l’hôtel grâce à un partenaire francilien qui récupère chaque semaine les surplus. La force de Vacances Bleues, c’est aussi cette volonté de « se différencier par cette exemplarité, rapporte Jérôme Vayr. La deuxième volonté c’est que maintenant que tout a été consolidé, nous puissions exporter et de regarder les opportunités de développement » poursuit le président. Le groupe a notamment repris trois établissements en gestion à Apt, Erdeven ou encore aux Karellis, dans la vallée de la Maurienne.
L.J.
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