
Lors de la réforme du classement hôtelier en 2009, il a été prévu que le référentiel serait révisable tous les cinq ans. Pour renforcer le positionnement concurrentiel de l’hôtellerie française, le gouvernement a donc procédé à une modernisation des normes de classement des hôtels de tourisme. C’est l’arrêté du 27 janvier 2016 qui fixe les nouvelles normes et la procédure de classement des hôtels de tourisme applicable à tous les établissements hôteliers.
Ce texte modifie l’arrêté du 23 décembre 2009, révise le tableau de classement des hôtels et encadre les procédures de modification et d’abrogation de la décision de classement. La nouvelle grille de classement s’applique aux demandes de classement (y compris aux demandes de renouvellement de classement) présentées à compter du 1er avril 2016. Cette nouvelle grille veut mieux prendre en compte les attentes des clients et faire progresser la qualité dans les établissements hôteliers. Ainsi, le nombre de points à atteindre relatifs aux critères obligatoires a sensiblement augmenté par rapport à la classification de 2009. Au travers des 3 chapitres de cette grille, (équipements, service au client, accessibilité et développement durable) sont fixés des critères obligatoires et des critères à la carte. À chaque critère correspond un nombre de points. Pour être classé, l’hôtel doit respecter au minimum un nombre total de points résultant de l’addition des critères obligatoires et à la carte. 241 critères sont recensés pour la nouvelle grille (contre 246 pour celle de 2009). 95 % des points relatifs aux critères obligatoires doivent être atteints au minimum. Les 5 % maximum de points non atteints doivent être compensés par trois fois plus de points issus des critères à la carte (qui n’ont pas déjà été utilisés dans le compte des points de la catégorie des critères à la carte).
Rappelons enfin que le décret du 27 janvier 2016 relatif aux décisions de classement des hôtels de tourisme, prévoit la possibilité de modifier ou abroger une décision de classement d’un hôtel de tourisme, sans attendre la fin du délai de 5 ans, pour défaut de conformité aux critères de classement ayant fondé la décision initiale.
Les nouveaux critères
Les changements entre les anciens et les nouveaux critères restent néanmoins mineurs, sont notamment concernés : La propreté. Pour les hôtels de 1ère et 2e catégories, les critères liés à la propreté sont obligatoires et non compensables afin de contribuer à une destination française plus propre. Le numérique. Désormais le site Internet devient obligatoire pour l’hôtel, dans toutes les catégories. Mais un système de réservation en ligne n’est exigé qu’à partir de 4*. Le Wifi devient obligatoire dans les chambres et les communs à partir de la 2*. La gratuité n’est cependant exigée que dans le hall et le haut débit n’est pas exigé. Les équipements. La prise de courant près du lit reste facultative dans toutes les catégories de façon à ce que l’hôtelier ne doive pas refaire toute l’infrastructure électrique de la chambre. Certains équipements seront désormais contrôlés par la visite de client mystère. C’est le cas par exemple du calme des chambres, à partir de la 4e étoile. La salle de bain individuelle devient désormais obligatoire à partir de 2* et son absence n’est tolérée que pour 30 % des chambres en 1*. L’accessibilité et le développement durable. L’obligation d’avoir un ascenseur dans les hôtels n’est plus exigé pour tous les hôtels. Elle dépend du nombre d’étoiles et du nombre d’étages.
1* à 15 étages : aucune obligation.
2* : obligatoire à partir du 4e étage.
3* : obligatoire à partir du 3e étage.
4* : obligatoire à partir du 2e étage.
5* : obligatoire à partir du 2e étage.
Vous pouvez télécharger la nouvelle grille de classement hôtelier sur le site :
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031933720&categorieLien=id
Pour connaître les détails des vérifications lors des visites mystères, consulter le guide de contrôle du tableau réalisé par Atout France sur le site : http://www.synhorcat.com/IMG/pdf/get_file.pdf