Une année 2013 morose

Une année 2013 morose

La stabilisation de la situation économique française amorcée au cours de la saison estivale se confirme en fin d’année 2013. Conséquence directe du faible niveau de l’inflation enregistré en 2013, la confiance des ménages se redresse au cours de la seconde partie de l’année. Le marché du travail continue toutefois de se détériorer et la pression fiscale reste forte, ce qui pourrait peser sur cet indicateur début 2014.Selon les enquêtes de conjoncture de l’INSEE, le climat des affaires s’est à nouveau amélioré au 4e trimestre 2013.
Une embellie de l’économie française est attendue pour 2014 mais de nombreux aléas pourraient repousser cette reprise pour la mi-­année.
Sur l’ensemble de l’année 2013, l’activité de la filière HCR apparaît morose. La tendance annuelle s’établit à -­ 3,5 %. Le chiffre d’affaires de la profession se replie de -­ 3 % sur l’ensemble des métiers au cours du 4e trimestre 2013 par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Comme lors de la saison estivale, seule l’hôtellerie (hors hôtels-­restaurants) bénéficie d’une progression d’activité ce trimestre (+ 2,5 %). La baisse du chiffre d’affaires reste modérée pour les hôtels-­restaurants (-­ 2,5 %). Les cafés-­bars, les traiteurs ainsi que les restaurants affichent des reculs plus marqués (proches de -­ 3,5 %).
La baisse s’avère encore plus significative pour les brasseries, à hauteur de -­ 5 % au cours du trimestre sous revue.
L’activité de l’ensemble des régions se contracte en fin d’année.
À noter que les professionnels implantés en Bourgogne/Rhône-­Alpes et dans l’Ouest accusent des baisses particulièrement marquées ce trimestre. Toujours plus de la moitié des intervenants souligne une stabilisation de leurs marges au 4e trimestre 2013.
Si un tiers des responsables perçoivent une baisse de cet indicateur, à peine plus de 10 % d’entre eux font, au contraire, état d‘une hausse. La situation de la trésorerie reste critique en fin d‘année.
Les mauvaises performances de la filière HCR résultent de la diminution conjointe de la fréquentation des établissements et du ticket moyen.
Les anticipations d’activité des professionnels de la filière HCR laissent préjuger d’un début d’année 2014 encore difficile. Seuls les intervenants implantés en Ile-de-France se montrent mesurés.
Les responsables des autres régions, notamment ceux localisés en Bourgogne/Rhône-Alpes,craignent une nouvelle dégradation de leur chiffre d’affaires pour les mois à venir.










Faible dynamisme en 2013


Les difficultés que rencontrent les professionnels de la filière HCR depuis l’été 2012 persistent tout au long de l’année 2013, et ce malgré une embellie de l’économie française au second semestre 2013. Le chiffre d’affaires recule de 3 % au 4e trimestre 2013 comparé au même trimestre de l’année précédente. Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2013, le rythme d’évolution se dégrade de 3,5 % à un an d’intervalle.
À l’instar de l’été, seule l’hôtellerie (hors hôtels-­restaurants) fait figure d’exception puisqu’elle affiche une hausse d’activité de + 2,5 % entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013. L’activité des autres métiers continue de baisser en fin d’année. Les hôtels-­restaurants accusent un repli limité de leur chiffre d’affaires (-­ 2,5 %) ce trimestre. La régression s’avère un peu plus sensible pour les cafés-­ bars, les traiteurs et les restaurants (proches de -­ 4 %). L’activité des brasseries se détériore fortement en fin d’année 2013, à hauteur de -­ 5  %.
L’activité de l’ensemble des régions s’affiche en repli. Les professionnels implantés en Bourgogne/Rhône-­Alpes et dans l’Ouest accusent des baisses marquées ce trimestre.










Fréquentation et ticket moyen


La fréquentation des établissements continue de s’effriter en fin d’année 2013. Désormais près d’un professionnel sur deux fait état d’une baisse de cet indicateur, alors que seul un quart d’entre eux remarquent une hausse.
Dans le même temps, le pourcentage d’intervenants ayant une perception vers la baisse du ticket moyen demeure plus important (34 %) que le pourcentage de professionnels soulignant une hausse (15 %).


Marges et trésorerie


En fin d’année 2013, un tiers des intervenants interrogés estiment que leurs marges se détériorent alors qu’à peine plus de 10 % d’entre eux déclarent, au contraire, une hausse. Plus de la moitié des responsables notent une stabilisation de cet indicateur au cours du trimestre sous revue.
La situation financière des responsables du secteur reste critique : près de quatre d’entre eux sur dix déclarent une dégradation de leur trésorerie lors des trois derniers mois de l’année 2013.










Perspectives d’activité


Dans l’ensemble, les professionnels restent inquiets quant à l’évolution de leur activité pour le début de l’année 2014.
À l’exception des intervenants implantés en Ile-de-France qui se montrent plus partagés, les professionnels des autres régions craignent une nouvelle dégradation de leur chiffre d’affaires pour les mois à venir. Les responsables localisés en Bourgogne/Rhône-­Alpes s’avèrent particulièrement pessimistes.
En lien avec les difficultés rencontrées par les professionnels du secteur, les prévisions d’embauche de salariés permanents restent très basses (2 %). Les responsables ne prévoient pas non plus de recourir aux saisonniers en début d’année.


RESTAURATION


L’année 2013 n’aura pas été favorable aux professionnels de la restauration.
À l’issue de l’année 2013, la tendance annuelle s’établit à -­ 4 % pour les restaurants et à -­ 5,5 % pour les traiteurs.
Avec des baisses proches de -­ 4 % à un an d’intervalle, l’évolution du chiffre d’affaires a été morose au 4e trimestre 2013 et ce, aussi bien pour les restaurants que pour les traiteurs.
Les résultats apparaissent hétérogènes selon les régions en fin d’année. L’activité des restaurateurs implantés dans l’Est et en Midi-­Pyrénées/Aquitaine se stabilise entre le 4e trimestre 2012 et le 4e trimestre 2013.
A contrario, les professionnels localisés dans l’Ouest et en Bourgogne/Rhône-­Alpes accusent de fortes baisses (proches de -­ 7 %) sur cette période.


HÔTELLERIE


La reprise de l’activité des hôtels amorcée cet été se confirme en fin d’année.
Le chiffre d’affaires progresse de - 2,5 % au 4e trimestre 2013 par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2013, l’activité des hôtels se renouvelle à l’identique comparée à 2012.
Le chiffre d’affaires des hôtels-­restaurants recule de 2,5 % au 4e trimestre 2013, portant la tendance annuelle à -­ 3 % à l’issue de l’année.
Une fois de plus, seuls les professionnels d’Ile-de-France enregistrent de bons résultats en fin d’année. Les établissements localisés sur la façade Atlantique accusent les plus fortes baisses de l’Hexagone.


DÉBITS DE BOISSONS


L’activité des débits de boissons, déjà globalement mal orientée en 2012, s’avère morose sur l’ensemble de l’année 2013.
Les rythmes annuels d’évolution avoisinent -­ 5 % pour les cafés-­bars et les brasseries en 2013. En ce qui concerne le 4e trimestre 2013, il a été à l’image de l’année, faiblement dynamique. Le chiffre d’affaires des cafés-­bars et des brasseries accuse des baisses respectives de -­ 3,5 % et -­ 5 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Le recul du chiffre d’affaires concerne toujours l’ensemble de l’Hexagone en fin d’année 2013. Toutefois, les professionnels localisés dans l’Est, l’Ouest et plus encore en Bourgogne/Rhône-­Alpes enregistrent de très mauvaises performances ce trimestre.