L’évolution des chiffres d’affaires sur un an (août 2012 - août 2013)
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS/CJO)Hôtellerie avec et sans restaurant
+ 0,8 %
Timide maintien
Après la baisse des CA limitée en juillet à − 0,7 %, la timide augmentation d’activité du mois d’août est le résultat d’un été ayant connu une météo favorable. L’hôtellerie affiche une stabilité encourageante, mais reste portée par le luxe, les zones géographiques privilégiées telles que Paris et la Côte d’Azur. En outre, ce sont les chaînes qui affichent les meilleures performances.
Débits de boissons
- 1,2 %
Pas de bonne surprise
Malgré des conditions météo au top, les débits de boisson n’améliorent pas leurs résultats. La chute régulière des chiffres d’affaires est inéluctable dans ce secteur dévasté par la crise et par la précarité de l’accès aux terrasses qui représentent un tiers du chiffre d’affaires annuel, et beaucoup plus en été...
Restauration traditionnelle
- 0,5 %
Toujours la pénombre
Même sous le soleil d’un mois d’août ayant tenu ses promesses, les restaurants traditionnels restent dans l’ombre. Pour eux, l’été 2013 n’aura pas été celui d’une croissance tant attendue. Après la chute des CA de plus de trois points en juillet, les résultats d’août confirment le désastre.
Restauration rapide
+ 1,5 %
Un peu d’air
Après plusieurs mois de régression, le mois d’août est venu apporter un peu d’oxygène à ce secteur malade. La restauration rapide a bénéficié du comportement des touristes et vacanciers, de plus en plus tournés vers une restauration à petits budgets.
Cafétérias et libre-service
+ 6 %
Une belle fin d’été
Ce sera sans doute insuffisant pour rattraper les chiffres catastrophiques de juillet et la morosité qui pèse depuis plusieurs mois sur le secteur. Mais ce sursaut des chiffres d’affaires est bienvenu, même si l’on sait qu’il est dû, comme pour la restauration rapide, aux restrictions budgétaires que s’imposent les estivants.
Traiteurs
- 0,3 %
Décevant
Ce mois d’août met un coup d’arrêt à la timide progression affichée en juillet par le secteur. Les CA, désormais portés par les très grosses entreprises, font une pause au mois d’août. Les mariages et autres festivités estivales ne suffisent plus à compenser la baisse d’activité.
CONSOMMATION
Octobre 2013, France métropolitaine, source Insee
• Tasse de café en salle
Stable sur un mois
+ 2,% sur un an1,48 € la tasseCe prix moyen est inchangé depuis le mois d’août. Cela fait encore diminuer sa progression annuelle, qui dépasse à peine les 2 %, contre 2,8 % l’année précédente. La baisse des coûts des matières premières est la raison principale de ce ralentissement d’inflation.
• Boisson cola en salle
+ 0,3 % sur un mois
+ 2,7 % sur un an2,99 € le verre
Le centime perdu en septembre a été repris en octobre. Le prix moyen est donc à nouveau de 2,99 €. Il n’a jamais atteint 3 €. Peut-être le mois prochain, même si l’évolution est là aussi assez calme, avec une hausse en glissement annuel de 2,7 % contre 3,2 % d’octobre 2011 à octobre 2012.
Indices des prix à la consommation
• Boissons non alcoolisées
- 2 % sur un an
L’indice des prix à la consommation sur les boissons non alcoolisées est en chute libre, avec une baisse de - 2,2 % d’octobre 2012 à octobre 2013. On observe seulement deux petites augmentations mensuelles sur toute l’année. L’indice relevé en octobre dernier, inférieur de 0,3 % par rapport au mois précédent, est même inférieur à celui enregistré 2 ans plus tôt, en octobre 2011.
• Boissons alcoolisées
+ 2,9 % sur un an
À l’inverse, l’indice des prix à la consommation sur les boissons alcoolisées poursuit sa croissance avec + 2,9 % sur un an. On observe cependant deux petites baisses mensuelles sur l’année et une quasi stabilité de cet indice de septembre à octobre 2013. On n’est donc plus dans une flambée de l’indice comme c’était le cas
l’an dernier (+ 3,9 % d’octobre 2011 à octobre 2012).
Les chiffres de l’hôtellerie française en septembre 2013
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La reprise tant attendue n’aura-t-elle jamais lieu ?
Nombreux étaient les acteurs du tourisme et de l’hôtellerie qui misaient sur une reprise à partir du mois de septembre. Le mois n’a pas été mauvais et les chiffres d’affaires hébergement ont eu tendance à se stabiliser par rapport à la rentrée 2012 mais de reprise il n’en a pas été question. Quelques destinations, à l’image de Marseille, ont bien réalisé de belles performances mais pas de mouvement de fond donnant à penser que l’heure est à la reprise. Bref, septembre a déçu les attentes. Septembre était attendu avec beaucoup d’espoir par la majeure partie des observateurs. Si reprise il devait y avoir, c’est de la rentrée et de sa forte activité business que devaient venir les premiers signes... Manifestement, l’attente risque de se prolonger, au plus grand dam des hôteliers. Septembre n’a cependant pas été un mois catastrophique. Olivier Petit, associé In Extenso Tourisme, Hôtellerie et Restauration, précise que l’on n’assiste pas à une nette dégradation de l’occupation même si localement certaines destinations ont connu un mois plus difficile que d’autres. En revanche, les progressions de la fréquentation sont rares et relativement limitées.
Sur Paris, les chiffres d’affaires de l’hébergement haut de gamme et de grand luxe sont en retrait de l’année passée. Le niveau de fréquentation a été soutenu, supérieur à 80 % voire à 85 % d’occupation, mais en légère baisse par rapport à la rentrée 2012. De même, les prix moyens ont stagné. L’hôtellerie de milieu de gamme a été davantage favorisée avec une occupation stable, mais ici aussi très élevée, et des prix moyens en augmentation. Philippe Gauguier, associé In Extenso Tourisme, Hôtellerie et Restauration souligne combien l’hôtellerie de milieu de gamme a profité d’un positionnement à même de séduire des clientèles de loisirs et d’affaires soucieuses de leur budget.
En Province et sur la Côte d’Azur, la tendance est similaire. La fréquentation des hôtels est globalement en retrait avec des prix moyens qui stagnent ou progressent légèrement. Une tendance similaire mais avec une différence de taille : le niveau de la fréquentation. En effet, si Paris affiche des taux d’occupation élevés qu’il est difficile de pousser plus haut, il n’en va pas de même pour la Province et la Côte d’Azur. Pour la Province, le taux d’occupation est proche de 70 % et de 75 % pour la Côte d’Azur. Autant dire qu’il existe, là encore, des marges de progression et une moins grande latitude sur les prix moyens.
Enfin, nouvelle venue dans nos observatoires, l’hôtellerie littorale. Le niveau d’occupation est en retrait de l’année passée et, exception faite de quelques zones, les prix moyens ont eu tendance à rapidement baisser. L’arrière saison a été douce mais n’a pas permis un réel prolongement de la saison estivale.
REPÈRES
Le chiffre du mois
30 milliards d’euros
C’est le montant que représentent les cotisations versées pour les complémentaires santé, désormais obligatoires pour tous les salariés. Avec cette somme équivalent à 1,5 % de notre PIB, les enjeux politiques et économiques sont considérables, notamment en ce qui concerne le choix des organismes bénéficiaires. Ceux-ci sont en général désignés par des accords de branche, donc par les syndicats et organisations patronales... qui bénéficient plus ou moins indirectement d’une part de ce « pactole ». Pour en savoir plus, lisez notre dossier sur les Complémentaires santé publié ce mois-ci.Prix de la nuitée et petit-déjeuner dans un hôtel
3 étoiles : - 10 %
Le prix de la nuitée avec petit-déjeuner baisse sérieusement en septembre 2013 par rapport à l’année dernière, s’établissant à 131,31 € contre 145,96 € en septembre 2012.
Nombre de créations d’entreprises - Hébergement et restauration : + 7,8 %
Le nombre d’entreprises créées dans les CHR est en nette augmentation sur un an, avec 1 856 entreprises créées en septembre 2013.
Indice des loyers commerciaux (ILC) : + 0,8 % sur un an
L’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,50 (base 100 au 1er trimestre 2008) au 2e trimestre 2013 après 108,53 au trimestre précédent. En glissement annuel l’ILC augmente de + 0,8 %.
Indice du coût de la construction (ICC) : - 1,74 % sur un an
L’indice du coût de la construction s’établit à 1 637 au 2e trimestre 2013 après 1 646 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC diminue (- 1,74 %), après une hausse de 1,79 % au 1er trimestre 2013.