Rester à la niche

On a entendu le ministre Monsieur Baroin parler de niche fiscale à propos de la TVA à 5,5 %. C'est à se demander ce que veulent les politiques. Le gouvernement a poussé les restaurateurs à baisser les prix au nom de la TVA à 5,5 %. Avec plus ou moins de réussite c'est vrai. Cet hiver, il a poussé les syndicats à signer des accords sociaux très coûteux pour nous. Encore parce qu'on avait la TVA à 5,5 % en contrepartie. Pour l'année prochaine, c'est la mutuelle qui va arriver. C'est aussi une contrepartie. Et maintenant que l'on a accordé tout cela, il se trouve des politiciens pour appeler cela des niches fiscales.

Deux fois, je suis descendu dans la rue pour la TVA à 5,5 %. Au bout de quelque temps, j'ai compris que l'on aurait rien et qu'on s'était contenté de nous balader dans Paris. Une journée de chahut à passer pour des "grandes gueules" sans obtenir quoique ce soit. On nous avait bien cocufiès. En 2009, la TVA à 5,5 % est arrivée par surprise, parce que M. Sarkozy a vu l'ampleur de la crise : quand le pouvoir veut, il peut.

Notre profession a donc accordé des avantages nouveaux à ses salariés. Elle ne pourra pas les leur retirer alors que la TVA à 5,5 % n'est pas sûre d'être maintenue. Les restaurateurs doivent-ils se préparer à être de nouveau cocufiés ?

Daniel, de Quimper

Il est dit que l'histoire ne repasse pas les plats. Quelles sont les chances de voir la TVA à 5,5 % remise en cause ? Certes, tout gouvernement peut avoir la tentation d'augmenter les recettes fiscales de la sorte. Il le pourrait d'autant mieux que l'opinion y a été préparée par les média qui dénigrent les restaurateurs depuis un an. Mais le politicien qui osera abroger la TVA à 5,5 % sait qu'il se mettra à dos la quasi-totalité des entrepreneurs de CHR et de leurs salariés. Cela devrait le faire réfléchir.