Injection de 100 millions d’euros pour l’économie hôtelière

Témoignage de la réactivité du secteur à tout début d'amélioration économique, l'activité hôtelière du mois de mars en France marque un tournant décisif avec une progression conjointe des taux d'occupation et des prix moyens. Sur le seul mois de mars 2010, on estime le surcroît de chiffre d'affaires à plus de 100 millions d'euros injectés dans l'hôtellerie française, dont plus de la moitié pour les hôtels sous enseigne. Cette amélioration des performances est en partie due à un parc hôtelier qui s'est fortement rénové et peut afficher des prix réalistes face à des prestations améliorées. Le mouvement de restructuration du parc se poursuit et la reprise des performances devrait l'accélérer. Les transactions sont à nouveau à l'ordre du jour (Cession des hôtels Concorde, pourparlers autour de B&B Hotels,...).

Opérateurs et franchisés sont en phase de renégociation avec des contrats et des changements d'enseigne à anticiper. Effectivement en mars 2010, tous les segments hôteliers français montrent enfin un taux d'occupation en progression. Même l'hôtellerie économique emboite le pas avec une reprise de la demande après un fléchissement en début d'année. En revanche, sur le 1er trimestre, le rythme de croissance de ses prix moyens n'est plus aussi soutenu que celui de l'année 2009. Le segment 0/1* montrait des prix moyens en progression de l'ordre de 5,7% pour l'année 2009, il ne montre qu'une évolution positive de 1,7% pour les 3 premiers mois de l'année 2010. Les segments haut de gamme montrent des signes de reprise encourageants. Plus réactifs au trafic international, les catégories 3* et 4* retrouvent des couleurs en termes de fréquentation (de 5 à 6 points de TO supplémentaires sur mars 2009). La bataille tarifaire est désormais enrayée avec un recul limité des prix moyens. Sur ce premier trimestre 2010, l'hôtellerie haut de gamme affiche des RevPAR et des prix moyens en progression positive sur les régions de Bourgogne et Pays de Loire. La région de Basse-Normandie est sans surprise celle qui présente le taux d'occupation le plus faible (42,8%).

Globalement, la région Languedoc-Roussillon ressort avec la progression de RevPAR la plus forte, soit 5.6% de progression. Cette tendance reste identique à celle amorcée l'année dernière, puisque cette région avait terminé comme la seule réalisant une évolution positive de RevPAR (+1,2%). Au premier trimestre 2010, le Languedoc Roussillon montre l'augmentation de prix la plus forte (+6,3% par rapport au premier trimestre 2009), tout en maintenant un niveau presque identique de demande.