De visu, rien ne doit distinguer une chambre adaptée à l'handicap d'une autre chambre.
«Ayant moi-même une mère handicapée, j'étais sensible au problème de l'accessibilité. Mais il faut avouer que c'est une rénovation globale de l'établissement, engagée six mois après son acquisition, qui nous a incités à nous mettre dès aujourd'hui aux normes EPR qui seront exigées demain.» François Cossardeaux est le propriétaire de l'Hôtel de la Loire à Ancenis qui s'est vu remettre la plaque «Tourisme et handicap» en janvier dernier pour l'ensemble des aménagements réglementaires réalisés dans son hôtel. Après un million d'euros de travaux et douze mois de fermeture, dans ces murs qu'il espère pouvoir un jour acheter, il a vu son TO multiplier par deux pour atteindre aujourd'hui 50 %. Il ne touche toutefois encore pas particulièrement la clientèle pour laquelle il a fait cette mise aux normes. «Il est trop tôt pour parler de retour sur investissement partant du principe aussi qu'une chambre complètement accessible à toutes formes de handicaps impose
L'hôtel a investi près d'un million d'euros.un surcoût de 40 à 50 % au moment de sa réalisation. Par ailleurs, j'ai estimé que ces aménagements faisaient partie de l'effort national à faire concernant l'égalité des chances», insiste l'entrepreneur dont le pari a été de faire en sorte que ces chambres adaptées «ne soient pas des chambres d'hôpital, mais bien des chambres ordinaires avec seulement un peu plus de domotique et de télécommandes. De visu, la différence avec les autres chambres ne doit pas se faire. Et nous devons d'ailleurs être en mesure de les commercialiser comme les autres.» Financièrement, «avec les rampes d'accès, les issues de secours... C'est la prise en considération du handicap moteur qui «coûte» le plus», par rapport à l'auditif, au visuel et au mental.» Mais l'important n'est pas là pour François Cossardeaux, «ce qui compte, c'est qu'il faut être en mesure d'accueillir ces personnes au même titre et dans les mêmes conditions que les autres».