Le premier Kabarhum a ouvert ses portes sur le front de mer de la ville de Saint-Pierre, sur l'île de la Réunion, en 2004, et le concept ne manque pas d'originalité, puisque le maître des lieux Pasqual Porcel a tout bonnement intégré une authentique case créole au bar. «Nous avons démonté une case créole de Saint-Joseph et elle constitue la base de notre décor», indique Pasqual Porcel. «Tous les murs en tôle de la salle du fond proviennent, par exemple, de l'ancienne case. Tout comme la charpente et le toit qui surplombent le bar.»
Ajoutez à cette case, d'authentiques pièces ramenées d'une ancienne usine sucrière de Grand Bois (une ligne haute tension, un coin de chapiteau, divers éléments qui décorent la façade du comptoir...), des oeuvres d'art dont certaines ont été signées par Pasqual Porcel et vous aurez l'impression d'être ailleurs, quelque part sur l'île de la Réunion, comme le rappellent les images diffusées sur les écrans plats de Kabarhum.
La carte est tout aussi originale. «En volume, nous vendons d'abord de la bière, et nous proposons par exemple notre Bière Pirate, un mélange de bière et de rhum arrangé ou de liqueur de rhum. Mais en valeur, c'est le rhum qui domine, et 85 à 90 % de nos ventes de rhums se font au travers de nos formules de dégustation.» A ce niveau, le client a le choix entre la Planche, la Palette et la Tôle . La Palette comprend, par exemple, 10 rhums arrangés ou façon liqueur pour 15 euros. Vous choisissez vos parfums (banane, cannelle, goyavier, passion, orchidée...), votre accompagnement (bière, soda ou jus de fruits) et il ne vous reste plus qu'à partager cette expérience avec vos amis. Dans le même esprit, l'établissement propose des cocktails flambés de rhums et toute une série d'animations, des jeux, mais aussi des concours qui permettent de gagner entre autres des K. «Les K sont des jetons de tôle. 1 K vaut une consommation et il s'agit d'une sorte de monnaie que nous avons inventée. Vous pouvez gagner des K et les entreprises peuvent aussi en distribuer à leurs clients privilégiés.»
Mais le concept n'est pas seulement original. Il a aussi été étudié pour faire face aux exigences et aux contraintes du monde du bar (confort, robustesse...) et pour optimiser le bénéfice. «Le service se fait au bar et il ne faut que deux personnes pour faire tourner l'établissement. Nous avons même inventé un procédé pour produire du rhum arrangé en 45 minutes et non pas en trois mois.» Ajoutez à cela une informatique boostée pour gérer les sons, les images et les caisses, ainsi que des vitrines de produits souvenirs autour du rhum vieux et vous avez quelques-uns des secrets de cette enseigne.
«Kabarhum est ouvert de 18 h à 2 h et un établissement d'une centaine de m2 peut générer un chiffre d'affaires de 10 000 euros par semaine.» Un concept original et performant, qui pourrait rapidement s'implanter en métropole. «Nous venons de lancer la franchise et nous disposons de toute l'infrastructure nécessaire pour dupliquer le concept», indique Pasqual Porcel.
www.kabarhum.com