Les organisations de salariés mesurent-elles bien le risque d’imposer des conditions de travail inadaptées à la majorité des petits établissements au détriment de l’emploi ?
Les négociations entre partenaires sociaux ont été suspendues mardi 14 octobre 2003. La négociation se heurte à la diversité des entreprises du secteur. En effet, la représentation salariale est essentiellement implantée dans de grands groupes ou des unités de luxe qui leur font bénéficier déjà d’avantages liés à leur puissance financière. Il est alors difficile de négocier pour la majeure partie du secteur de l’hôtellerie-restauration composé à 90% d’entreprises de moins de dix salariés.
Le paradoxe de la négociation est alors le suivant : ce sont les syndicats patronaux qui proposent des avancées réelles pour tous les salariés de la branche. Il est en effet vital d’augmenter les salaires, de mettre en place la prévoyance qui n’existe pas encore dans ces petites structures et de donner des jours conventionnels de repos supplémentaires. Sans ces mesures la création d’emplois ne décollera pas.
Nous voulons, tous les syndicats patronaux réunis et faisant front commun, que les 600 000 salariés du secteur bénéficient de 5 jours de congé de plus, une vraie prévoyance allant autour de 0,60 %, ce qui est important, des hausses de salaires, de l’épargne salariale.
Nous voulons que les intérêts de tous les salariés soient défendus alors que les syndicats de salariés défendent les intérêts de leurs seuls adhérents qui sont une