Au restaurant le Don Camillo de Valence, la vie n'est pas un long fleuve tranquille... Marie-Paul Bargibant, qui dirige ce fleuron de la gastronomie avec Maurice Plagiau, (dans le secteur depuis plus de 45 ans), se bat depuis plusieurs années pour un abaissement de la TVA de 19,6 à 5,5. Un combat de longue haleine. «J'ai d'abord commencé par adresser un courrier à Alain Juppé, alors qu'il était Premier ministre pour qu'il diminue la TVA dans notre secteur», confie-t-elle. Pas de réponse. En 2002, elle persiste et signe et demeure l'une des seules en Drôme Ardèche à faire la grève de la TVA pendant près de 4 mois. En accord avec l'Umih de Paris, Marie-Paul décide de payer aux impôts une TVA de 5,5. Refus de ces derniers qui portent plainte et lui font un prélèvement d'office sur une base de TVA de 19,6 et non de 5,5. Condamnée par le Tribunal de Valence en juin 2002 à payer une amende dont «l'Umih de Paris s'est entièrement acquittée», tient-elle à préciser, sa situation est à présent entièrement régularisée. En revanche, «j'ai dû payer des intérêts et des pénalités de retard, une somme qui s'élève au total à 2 400 euros.»
Des mésaventures qui n'empêchent pas le Don Camillo, spécialisé dans les poissons et la cuisine méridionale, de connaître un succès grandissant. De la Parrillade de poissons de mer grillés, à la Blanquette de lotte au poivre vert en passant par le Flan de foie gras sur crème de lentilles à la caillette de noix de Saint-Jacques aux effluves de crémant d'Idie... les plats évoluent constamment au fil des jours. Cet établissement, qui existe depuis près de 14 ans, travaille également beaucoup le poisson entier. Une cuisine de tradition particulièrement appréciée par les hommes d'affaires le midi et les couples en soirée. Avec les promesses du gouvernement Raffarin concernant la baisse de la TVA, Marie-Paul espère que le plus dur est derrière elle.