Selon les données du Secrétariat d'Etat au Tourisme, en 2002, les touristes ont dépensé 10,3 milliards d'euros dans les cafés et les restaurants et 23,3 milliards d'euros dans le secteur de l'hébergement marchand. Au total, les touristes ont donc assuré près de la moitié des revenus de la profession. De plus, en 2002, les touristes ont assuré l'essentiel de la croissance du secteur. En effet, si la production de la branche hôtellerie-restauration a pu augmenter de 3,2 % l'année dernière, c'est en grande partie grâce à l'augmentation de la consommation des touristes de 4,5 % (+ 6 % pour les touristes résidentiels et + 2,7 % pour les touristes étrangers). En restauration, l'année 2002 avait été plutôt moyenne. Selon le Gira, l'année dernière, le chiffre d'affaires de la restauration commerciale n'avait augmenté que de 1,03 % ((+0,9 % pour les indépendants, + 5,9 % pour les chaînes (+ 5,8 % selon l'enquête BRA), - 4,4 % pour les cafés). De son côté, l'Insee faisait un double constat. En 2002, la consommation des Français dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants n'avait augmenté que de 0,4 % en volume, contre + 1,2 % en 2001 et + 3,6 % en 2000. Quant au chiffre d'affaires en volume des cafés et des restaurants, il avait diminué de 1 % en volume. Une évolution qui est liée au second constat : la dérive des prix. Dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants, les prix ont augmenté de 3,9 % en 2002, contre + 2,5 % en 2001 et + 1,9 % en 2 000. Les Français ont donc plutôt réduit leur consommation dans le monde de la restauration et encore plus leur consommation de proximité, c'est-à-dire celle qu'ils font en dehors de leurs vacances. En effet, selon les données de direction du Tourisme, la consommation touristique a augmenté de 4 % en valeur dans les cafés et les restaurants et les touristes résidents ont accru leur consommation de 3,9 % ce qui correspond à la dérive des prix. De son côté, l'hôtellerie avait aussi connu une année 2002 plutôt moyenne. En effet, selon l'enquête du magazine CHD-L'Industrie Hôtelière, l'hôtellerie indépendante avait enregistré en 2002 un recul de son RevPar de l'ordre de 2 %. Dans le même temps, les chaînes intégrées avaient bénéficié d'une croissance de leur RevPar de 2,9 %. Des performances en grandes partie liées à la bonne tenue du tourisme. En effet, en 2002, les dépenses touristiques dans l'hébergement marchant ont augmenté de 3,9 %.
En 2002, 74,1 % des Français sont partis en vacance, contre 72,6 % en 2001. 70,7 % sont allés en France Métropolitaine et 52,1 % de nos compatriotes ne sont d'ailleurs allés que là, contre 51,3 % en 2001. D'où une augmentation du nombre de nuitées de 3,9 % en 2002. Compte tenu de la dérive des prix et/ou des dépenses annexes, les dépenses des touristes résidents dans l'hébergement marchand ont augmenté de 5,8 %. Par contre, les nuitées professionnelles ont eu tendance à diminuer (-13,4 % et même - 22,3 % pour les longs séjours). De son côté, le nombre de nuitées des touristes étrangers en France est passé de 581 millions à 588 millions (+1,3 %) et les dépenses des touristes non résidents dans l'hébergement marchand ont augmenté de 2,4 %. Une façon de dire que dire que l'année 2 002, dans son ensemble, a été en partie sauvée par le tourisme.