A l'occasion de la première journée nationale des PME, baptisée «Planète PME», qui s'est déroulée le 12 juin au Palais de Congrès de Paris, la CGPME, confédération organisatrice, a commandé plusieurs études à l'institut de sondage IPSOS.
Après «Les français et l'entreprise» en avril, Jean-François Roubaud a présenté le 20 mai une seconde étude : «Les jeunes et l'entreprise». Celle-ci révèle en premier lieu que les 15-25 ans souhaitent plus d'avantages non pécuniaires. Une entreprise leur conviendra d'autant mieux qu'elle leur permettra d'évoluer dans une ambiance agréable et sympathique (26%) et de travailler sur les sujets qui les intéressent le plus (23%). La rémunération n'intervient qu'en troisième position avec 19 %. Autre point notable : de plus en plus de jeunes accordent de l'importance à la formation continue et personnalisée. 51% d'entre eux affirment même être prêts à en bénéficier sur leur temps libre.
Enfin, il ressort de cette étude que les PME ont toujours la côte auprès des jeunes ... mais pas toutes. 36 % des jeunes interrogés déclarent vouloir intégrer une PME contre 28 % pour la fonction publique. Tous les secteurs ne provoquent pas le même engouement : 75 % voudraient se diriger vers la communication, 65 % vers l'informatique et 52 % vers le secteur médical ou médico-social. Trois secteurs d'activité subissent un fort «désamour» : l'industrie automobile, la restauration et le bâtiment. 54 % des jeunes affirment qu'ils n'iront pas travailler dans le secteur automobile ; ils sont 59 % à dire qu'ils n'iront jamais travailler dans la restauration et 75 % à rejeter l'idée de rentrer dans une entreprise du bâtiment.
«Cette liste de secteurs n'est pas exhaustive, mais l'on voit bien le paradoxe entre l'attrait pour des activités qui ne créeront pas ou peu d'emplois dans les années à venir, fonction publique et communication, et le peu d'empressement pour aller vers celles qui connaissent un déficit d'emploi comme l'hôtellerie-restauration ou le bâtiment, souligne Jean-François Roubaud. Face à 2 300 000 chômeurs d'un côté et à 800 000 offres d'emploi non satisfaites, il y a une urgence nationale à remédier à ce gâchis et à revaloriser l'accès aux métiers».