Document unique sur l’évaluation des risques Faire appel à un consultant

MB Consultant est déjà intervenu sur 40 établissements en Provence Alpes-Côte d'Azur.

Sandrine de Tassigny : Pourquoi avez-vous créé votre société M-B Consultant C.H.R ?

Michel Boukarouba : Etant donnée mon expérience, j'ai une bonne connaissance des risques encourus en hôtellerie et en restauration. C'est suite à la mise en application, en novembre 2002, du décret de novembre 2001 que j'ai décidé de monter ma société.

SDT : En quoi consiste votre mission ?

M.B : Je prends contact avec les directeurs d'établissement et je leur propose d'effectuer une évaluation des risques poste par poste. Cela va de la cuisine à la salle en passant par le système électrique et les infrastructures hôtelières si c'est un hôtel-restaurant. Ce travail aboutit à l'élaboration du fameux document unique d'évaluation des risques professionnels désormais obligatoire. Le tout pour 420 euros.

IH : Quels sont les points noirs que vous observez le plus souvent ?

M.B : Beaucoup d'établissements ont une installation électrique plus ou moins hors norme. Cela peut aller de prises de courant non étanches à l'absence de blocs secours, en passant par l'inexistence de coup de poing d'arrêt d'urgence hors cuisine pour les tableaux non accessibles, ou encore l'absence du contrôle annuel d'étanchéité du réseau gaz. On note aussi souvent l'absence de signalisation des marches. Or, il faut savoir que la plupart des accidents du travail sont dus soit à des coupures, soit à des chutes.

SDT : Les établissements sont-ils nombreux à devoir engager des travaux suite à votre passage ?

M.B : Sur la quarantaine d'établissements que j'ai déjà contrôlé, 95 % ont dû faire des travaux à plus ou moins grande échelle. La plupart de ces travaux concernent l'installation électrique : prises, bloc secours, etc. Un seul établissement a complètement cassé sa cuisine. Quand j'interviens, je constate les anomalies, mais je donne aussi des conseils pour faciliter la remise aux normes.

SDT : Comment réagissent les directeurs d'établissements quand vous leur annoncez qu'il faut qu'ils investissent dans des travaux ?

M.B : En trois mois d'activité, j'ai déjà pu noter trois types de réaction. Il y a ceux qui ont déjà fait les remises aux normes régulièrement. Ils acceptent donc facilement de se soumettre aux nouvelles règles. D'autres ne comprennent pas forcément le sens et l'utilité du document à réaliser, mais acceptent volontiers de réaliser quelques aménagements pour réduire les risques. Enfin, il y a les irresponsables qui rejettent notre démarche et se moquent des conséquences.

SDT : Quel est votre champ d'action ?

M.B : Pour l'instant, ma société n'a contrôlé que des établissements situés dans les Alpes-Maritimes, mais nous allons bientôt commencer à travailler dans le Var et les Bouches-du-Rhône. La saison va bientôt démarrer. Qui dit début de saison, dit multiplication du personnel et donc des risques. Les contrôles sont donc urgents et la gestion du planning devient de plus en plus difficile. Pour l'instant, nous ne sommes que trois. Je souhaiterais recruter des personnes de 45 à 60 ans qui bénéficient d'une bonne connaissance du secteur*.

SDT : Souhaitez-vous vous diversifier ?

M.B : Non. Je sais qu'il existe des consultants généralistes du risque. Moi, je resterai focalisé sur le secteur des C.H.R. C'est celui que je connais le mieux.

*Michel Boukarouba : 06-65-16-60-78.