Le café-hôtel Le Bout du Parc qui a ouvert ses portes fin avril dernier dans l’écoquartier de Gally à Versailles, aura nécessité 18 mois de travaux et un investissement de 13,5 millions d’euros. A proximité du Château de Versailles et de l’école Saint-Cyr, l’établissement qui est desservi par la ligne de tramway T13 (Les Portes de Saint-Cyr), s’étend sur 2 hectares, offrant une immersion avec la nature environnante.
Le projet est porté par Huttopia (qui représente quelque 130 campings dans 8 pays) via sa filiale Hoscar qui compte quatre hôtels. Le trois étoiles éco-responsable comprend 23 chambres, 12 dortoirs (de 4 à 12 lits), 30 chalets en bois, un restaurant (près de 130 places) et trois salles de réunion. « C’est le quatrième hôtel de notre réseau naissant Hoscar – pour Hospitality Café restaurant, a précisé Philippe Bossane, président du groupe Algonquin-Huttopia, lors de l’inauguration de l’établissement le 28 mai dernier. C’est un café-restaurant ouvert à tous 7 jours sur 7, un tiers-lieu qui permet de prendre un café, se restaurer…, mais aussi de dormir. » Fondée en 2015, la marque Hoscar entend créer des lieux de vie au cœur des territoires.
Dirigé par Margaux Muraciole (auparavant directrice du camping Huttopia de Versailles), le trois étoiles devrait compter une vingtaine de collaborateurs à terme. Il accueillera les équipes d’équitation durant les JO de Paris 2024. Le tarif débute à partir de 30€ pour un lit en dortoir, atteignant de 180 à 250€ pour un chalet pour 4 personnes.
Au cœur d’un dynamique écoquartier
La conception a été confiée à l’architecte William Wilmote (fils de l’architecte Jean-Michel Wilmote), cabinet WW Architecture, qui a apporté une écriture contemporaine au projet. « Nous avons travaillé la transparence pour apporter des logiques de perspectives », a précisé l’architecte. Le 3 étoiles est raccordé au réseau de chaleur du quartier. Ce système de géothermie alimente tout le bâtiment (hormis les chalets). « Ce projet laisse une grande place à la nature et à la biodiversité avec 50% d’espaces verts sur l’intégralité des 20 hectares dont des espaces agricoles sur 2,5 hectares qui verront le jour et plus de 4 000 arbres sur l’ensemble du site », a détaillé Charles-Emmanuel Kuhne, DG d’Icade Promotion, le promoteur de l’opération.
Le terrain (un ancien site militaire) a été racheté par la ville de Versailles via l’Epfif des Yvelines. « Toute l’histoire de ce quartier tourne autour d’une somme de contraintes incroyables que nous avons transformées en atouts via une aventure collective », a précisé François de Mazières, maire de Versailles. Parmi ces contraintes, la hauteur des constructions ne devant pas dépasser 7,5 mètres. L’établissement bénéficiera de la dynamique de l’écoquartier qui prévoit de nouveaux logements d’ici 2028 (540 prévus dont 30% de logements sociaux), commerces (boulangerie, Halle gourmande) et diverses infrastructures telles qu’une salle polyvalente, une école Montessori. Située à proximité, la ferme de Gally gérera une micro-ferme ainsi que des jardins familiaux partagés.
N.F.
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