Retour à l’activité des demandeurs d’emplois et nécessité de corriger un certain nombre d’abus motiveraient principalement les futurs changements de conditions d’indemnisations des chômeurs censées entrer en application en avril prochain. Des conditions qui inquiètent les professionnels saisonniers de l’hôtellerie-restauration et le GNI. En cause : l’importante réduction de l’indemnisation des travailleurs saisonniers, qui devrait se situer entre 30 % et 50%.
« Les salariés saisonniers vont voir leurs allocations chômage drastiquement diminuer. Il est à redouter que bon nombre d’entre eux se détournent des secteurs à forte saisonnalité, comme l’Hôtellerie-Restauration. Cela va nécessairement accentuer les difficultés de recrutement auquel le secteur est d’ores et déjà confronté et avoir de fortes répercussions économiques sur les entreprises saisonnières », déclarait Emmanuel Achard, président de la commission sociale du GNI.
« Les entreprises saisonnières le sont par nécessités structurelles (lieu d’implantation géographique, contraintes météorologiques, caractéristiques de la nature de l’activité exercée …) ainsi qu’économiques et non par choix entrepreneuriaux », ajoutait quant à lui Éric Pantalacci, président de la commission saisonnalité du GNI – Groupement qui compte poursuivre la sensibilisation du Gouvernement face à la situation, sans pour autant « remettre en cause les objectifs de la réforme ».
17 février 2020