Au 41ème jour de grève, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a de nouveau adressé un appel au calme aux syndicats encore mobilisés contre la réforme des retraites : « le jusqu’au-boutisme n’est pas une solution », a-t-il déclaré sur la chaîne TV CNews.
Bruno Le Maire s’est surtout engagé à ce « qu’aucun commerce ne ferme à cause de la grève » : « Nous sommes là, sollicitez-nous », a-t-il déclaré, se disant prêt à mettre en place des mesures pour aider les professionnels en difficulté. En outre, le ministre a estimé que la mobilisation n’aurait, in fine, « qu’un impact limité sur la croissance et sur l’emploi », car « notre économie a montré qu’elle était solide et capable de traverser ces épreuves ».
En d’autres termes, les six semaines de grève ne devraient pas plomber l’activité économique du pays, selon lui.
Des propos qui peuvent paraître surprenants, de nombreux acteurs économiques alertant régulièrement l’opinion sur le coût croissant de la mobilisation pour leur activité. Hôtellerie, transports, énergie, culture… Les sommes perdues s’accumulent. Le groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration, a ainsi parlé début janvier de 740 millions d’euros de pertes pour les professionnels à Paris. Mais, là où ces entreprises réfléchissent en terme immédiats, le ministre se focalise sur l’effet à long terme des manifestations sur l’attractivité du pays, et sur la tendance de fond, qu’il estime positive.
De leur côté, la Banque de France et l’Insee ne se montraient pas non plus préoccupés par les conséquences des grèves sur la croissance et l’attractivité, en décembre dernier, et avaient confirmé leurs projections.
14 janvier 2020