Le GNI exprime son opposition au projet de taxation des entreprises suite à la publication du Décret de la réforme de l’assurance chômage le 28 juillet dernier au Journal officiel. Ce décret, basé sur un principe de bonus-malus sur les contributions des entreprises à l’assurance chômage dans 7 secteurs d’activité, « inquiète les professionnels du secteur des hôtels, cafés, restaurants et tout particulièrement les traiteurs organisateurs de réceptions qui verront leur cotisation chômage varier entre en minimum de 3% et un maximum de 5% de l’ensemble de leur masse salariale (contre 4.05% à ce jour) », déclare le GNI.
« Compte tenu des variations d’activité subies et imprévisibles que connaissent nos entreprises ou encore des variations saisonnières auxquelles elles font face, nos professionnels n’ont pas d’autres solutions sécurisées mises à leur disposition que de recourir en masse à des salariés extras sous CDDU ou à des contrats saisonniers. Le coût de cette mesure risque pour eux d’atteindre son maximum d’un point d’augmentation. De quoi être très inquiet au regard des marges de nos professionnels. Cette augmentation peut s’avérer fatale pour nos entreprises. Nous pensons en particulier aux Traiteurs organisateurs de réceptions (TOR) ou à nos nombreuses entreprises saisonnières sur le littoral, en montagne ou ailleurs », expliquaient Éric Pantalacci, Président de la commission saisonnalité du GNI et Aziz Bentaleb, Président de la branche des TOR.
« La publication de ce décret est une première étape de la réforme, nous sommes prêts à faire notre part du travail en trouvant de nouvelles formes d’organisation du travail, moins précaires pour nos salariés. Mais le gouvernement doit nous donner le temps de négocier ces solutions avec les partenaires sociaux. Aussi, je lui demande instamment de ne pas mettre en œuvre le second volet de cette mesure que serait la taxe forfaitaire de 10 € sur chaque CDDU. Cette taxe serait une catastrophe pour nos entreprises. », assurait quant à lui Didier Chenet, Président du GNI. Le projet de réforme présenté le 18 juin par le Gouvernement prévoit d’instaurer par la loi de finances 2020 cette taxe à compter du 1er janvier 2020.
30 juillet 2019