L’amendement sur le doggy bag prévoyant que « les restaurants et les débits de boissons à consommer sur place mettent gratuitement à la disposition de leurs clients des contenants réutilisables ou recyclables permettant d’emporter les aliments ou boissons non consommés sur place » a finalement été retiré par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale. Une décision saluée par le GNI, opposé à cette mesure la qualifiant « d’inutile, déconnectée de la réalité et même contreproductive ».
Selon le GNI, « il n’y a presque jamais de restes dans les assiettes des clients ». Le président du Groupement Didier Chenet rajoute également qu’« il n’était pas nécessaire de voter une loi pour cela et d’imposer une nouvelle obligation avec une incidence financière évidente pour les professionnels qui devaient les acheter ». Le GNI affirme que si le secteur de la restauration traditionnelle est responsable de la production de 10 millions de tonnes de biodéchets par an, le plus gros de ces pertes proviendrait des préparations des plats en amont de leur service (épluchage des légumes et fruits, préparation des viandes et poissons, des fruits de mer) et que « le gaspillage alimentaire dans les restaurants et les débits de boissons représente moins de 27 centimes d’euros par plat. Or un doggy bag coute 20 centimes d’euros pièce. »
« Ce projet de texte dont l’objectif était de lutter contre le gaspillage, allait au contraire organiser un gaspillage encore plus vaste car à l’évidence ces doggy bags n’auraient pas été utilisés. Nous sommes soulagés ! », déclarait quant à lui Laurent Frechet, Président des restaurateurs du GNI.
27 avril 2018