Selon une source proche de la mairie de la Baule, la préfecture de Loire-Atlantique a signé mi-décembre un contrat autorisant pendant 12 ans le groupe Veolia à gérer les 5,4 km de plage de La Baule considérée comme étant la plus longue d’Europe, où se trouvent 35 établissements (restaurants, clubs de loisirs, écoles de voile…), moyennant une redevance de 150.000 euros puis de 177.000 euros. La mission du groupe, c’est de rénover les accès à la plage, entretenir cette dernière et assurer la gestion des 35 établissements, dont 19 restaurants maximum.
Cette décision de l’Etat fait suite à une délibération de la municipalité de la Baule qui a mis fin à assurer la délégation de service public l’autorisant à exploiter la plage en raison de la "lourdeur administrative" de la tâche.
Ce contrat de concession de plage Etat/Veolia a fait réagir Éric Albaret, le président de l’association des professionnels de la plage de La Baule qui dénonce que dans les appels d’offres, Veolia demande aux plagistes d’intégrer des lots de dimension plus importante, avec des structures qui vont quasiment jusqu’à l’eau, doublant les espaces de plage privatifs. «Nous sommes prêts à concourir activement à la réalisation des objectifs du décret plage, mais à des conditions économiques raisonnables » indique Éric Albaret. Ces conditions doivent nécessairement distinguer les activités sportives et à destination des enfants de celle des établissements de restauration, notamment ouvertes à l’année.
Dans un communiqué Guénaël Gragnic, du groupe Veolia affirme qu’il "ne privatise en aucun cas la plage". "Le projet que nous portons a pour ambition de faire d’une des plus belle plage d’Europe, une plage durable, plus respectueuse de l’environnement ". Il confirme que la surface des lots va augmenter mais précise que la durée des autorisations accordées sera de 12 ans.
Selon le groupe Veolia, les travaux de réhabilitation sur la grève devaient initialement avoir lieu cet hiver et il sera procédé à plusieurs aménagements comme la destruction de l’intégralité des restaurants installés en dur sur le sable et leur remplacement par des bâtiments démontables. Rappelons que le "décret plage" de 2006 impose qu’à chaque renouvellement de concession, les installations soient démontables et que l’espace commercial ne dépasse pas 20% de la longueur et de la surface, à mi-marée, d’une plage naturelle.
16 mai 2017