
A l’issue de la première convention nationale des plages qui s’est tenue à Cannes les 30 et 31 mai, les exploitants d’établissements de restauration de plage ont adopté à l’unanimité une motion commune à l’attention de la ministre de l’Environnement et du secrétaire d’Etat à la Mer qui sont toujours hostiles à tout assouplissement du décret de 2006 règlementant les conditions de concession des plages.
Sans remettre en cause la loi Littoral, l’ensemble des restaurateurs/plagistes de l’hexagone demande une modification du décret du 26 mai 2006 relatif aux concessions de plage en ce qui concerne la densité des plages et la démontabilité des équipements en prenant en compte les territoires et les patrimoines.
Sur la densité des plages, les professionnels demandent que la règle du 80%-20% concerne en linéaire l’ensemble des plages du littoral de la commune ou la communauté de communes. Actuellement, le décret impose que 80% du linéaire et de la surface de chaque plage naturelle doit rester sans installation (50% pour les plages artificielles).
Sur la démontabilité : le décret oblige les plagistes à démonter leurs installations en dehors d’une période d’exploitation qui ne peut excéder 6 mois par an (8 mois pour les stations classées).
Pour réduire les couts financiers d’exploitation, ils demandent également que les exploitations puissent n’être démontées qu’en fin de concession et qu’il soit tenu compte, pour déroger à la démontabilité, des espaces naturels remarquables et des établissements en zone urbaine.
Pour René Colombani, président de la Fédération nationale des plages et restaurants (FNPR), les établissements de plage sont des acteurs privés primordiaux de l’économie balnéaire et créateurs de nombreux emplois saisonniers « les professionnels du secteur sont avant tout des professionnels responsables attachés à la préservation du domaine public maritime, qui est notre outil de travail. De ce fait, les établissements, directement concernés par la protection de l’environnement et du littoral, ont besoin d’une réglementation adaptée pour chaque façade maritime, en tenant compte des spécificités des communes » insiste la FNPR.
Le président de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur, Christian ETROSI, qui a apporté son soutien à cette motion a annoncé aux professionnels qu’il a inscrit le problème récurrent du décret plage à l’ordre du jour du congrès des maires de France. La France métropolitaine dispose de 5 500 km de côtes sur les trois façades maritimes réparties sur 883 communes littorales.
Selon l’Observatoire du littoral, le tourisme littoral génère au moins 150.000 emplois et 44% de la valeur ajoutée de l’économie maritime. La Côte d’Azur concentre à elle seule 607 établissements de restauration de plage sur les 1.500 concessions du littoral maritime.