Dans un communiqué, le Comité régional du tourisme de Paris-Ile-de-France (CRT) estime que les chiffres de la fréquentation ne permettent pas d’entrevoir une sortie de crise à court terme.
Pour son président Frédéric Valletoux, « les événements sociaux et les scènes de guérilla en plein Paris relayés dans le monde entier renforcent le sentiment de crainte et d’incompréhension des visiteurs dans un contexte déjà anxiogène suite à la prolongation de l’état d’urgence ».
Dans l’hôtellerie, les professionnels déjà lourdement pénalisés par la chute des flux touristiques après les attentats de Paris et Bruxelles, anticipent une baisse de revenu par chambre (RevPar) pour les mois de juin à août.
En effet, à la fin mai, l’ensemble des hôteliers de la capitale confirme que les réservations pour l’été sont en chute de 20% à 50% par rapport à la même période de 2015. Pour le président du Groupement National des Indépendants, le revenu par chambre (RevPar) est en baisse à Paris de plus de 12% sur les cinq premiers mois de l’année.
Dans les hôtels 5 étoiles et les palaces, la chute de fréquentation atteint près de 16%.
Selon le CRT, la fréquentation des touristes japonais, particulièrement sensibles aux questions de sécurité, a chuté de 56% au premier trimestre, tandis que celle des Russes a baissé de 35% et celle des Chinois de 13,9%.
Les attentats de novembre à Paris ont eu un impact estimé à 270 millions d’euros sur le chiffre d’affaires des hôtels français, selon les estimations de MKG Hospitality.
30 mai 2016