
Entre juillet et décembre 2015, la direction générale de l’Alimentation (DGAL) a mené des contrôles d’hygiène dans 1500 restaurants à Paris sur les 13 6000 et dans 200 établissements à Avignon sur les 520 (tous types confondus).
Le site officiel de l’administration française « Service-Public.fr » a récemment présenté les résultats de contrôles effectués en matière d’hygiène dans la restauration commerciale mis en ligne sur le site agriculture.gouv.fr. Il en ressort que 34% des établissements parisiens ont un niveau d’hygiène « bon ».
Un peu plus de la moitié (54 %) ont obtenu un niveau « acceptable »* et 8 % un niveau d’hygiène « à améliorer ».
A Avignon, 62% ont obtenu un niveau d’hygiène « bon », 37 % un niveau « acceptable » et 1 % un niveau « à améliorer ». Dans son communiqué, la CLCV considère que ces résultats ne « sont pas acceptables et souhaite un renforcement des contrôles au niveau des restaurants ».
Du coté des professionnels, Laurent Fréchet, président de la branche restauration au Synhorcat/GNI, critique "une grille d’évaluation très complexe" et plaide pour "un meilleur suivi des restaurants, plus régulier pour être plus juste, ce qui implique une augmentation des inspecteurs". Il dénonce en outre que ces critères de contrôles peuvent être remis en question. « Le niveau ’acceptable’ peut être attribué à un restaurant qui ne présente en réalité que de petites anomalies, qui ne devraient pas le faire passer dans cette catégorie », regrette-t-il.
Interrogé, Emmanuelle Soubeyran, responsable du Service de la Prévention des Risques Sanitaires du service de l’alimentation à la DGAL nous a indiqué que ces contrôles, menés durant six mois et faisant l’objet d’une publication, constituent une phase test de la DGAL.
« Le dispositif de mise en transparence des résultats des contrôles sur internet sera généralisé dès le 1er juillet 2016 à l’ensemble du territoire et au niveau de toute la chaîne alimentaire. Près de 4800 inspecteurs de santé publique vétérinaires et techniciens des services vétérinaires sont mobilisés par les opérations de sécurité alimentaire » a-t-elle précisée.
Rappelons que la loi du 13 octobre 214 prévoit d’une part, de permettre une meilleure transparence des résultats de contrôle d’hygiène dans les établissements de restauration et, d’autre part, de renforcer les pouvoirs de l’administration pour assurer la mise en œuvre par les professionnels des actions correctives prescrites à la suite d’un contrôle. *La note « à améliorer » signifie que « les établissements sont mis en demeure dans un délai contraint de procéder à des mesures correctives ».