Comme redouté par les professionnels du secteur des industries hôtelières, l’activité des fêtes de fin d’année a subi un ralentissement notable dans l’hexagone.
La chute de la fréquentation dans les établissements hôteliers et de restauration depuis les attentats de mi-novembre s’est accentuée malgré les mesures de sécurité exceptionnelles déployées par les autorités pour les fêtes de Noël et de la Saint Sylvestre. « Cette chute de fréquentation est principalement due aux touristes étranger mais les touristes français ont été moins nombreux à séjourner dans la capitale pendant les fêtes de fin d’année » indique le Groupement National des Indépendants (GNI).
A la fin décembre et en fonction des lieux, l’hôtellerie a enregistré une baisse sensible de fréquentation allant de 30 à 45%. « Les touristes sont venus à Paris entre Noël et le 31 décembre, mais pas pour les fêtes, sans doute à cause des risques élevés d’attentats » souligne, Geneviève Bahler, présidente des hôteliers au Synhorcat/GNI.
Pour les fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre, les restaurateurs parisiens ont fait grise mine. Par rapport à l’an dernier, les réservations se sont effondrées, confirmant la forte baisse de fréquentation observée au lendemain des attentats du 13 novembre. Selon Alain Fontaine, président de la commission des maîtres restaurateurs au Synhorcat/GNI, « pour Paris, l’effondrement des réservations pour le réveillon et le jour de l’An est aux alentours de 50% de moins. C’est énorme ! ». Par contre, en province, la chute de fréquentation dans les établissements de restauration traditionnelle a été limitée à moins de 20 % selon les chambres consulaires.
Face à cette situation économique pénalisante pour les professionnels de hôtellerie et de la restauration qui risque de perdurer jusqu’au printemps, le président du GNI confie recevoir de nombreuses demandes d’informations de la part des professionnels du secteur sur le chômage partiel, voire même le licenciement économique. « Pour la profession, c’est vraiment mauvais signe. Cela ne va pas s’améliorer tout de suite, il faudra du temps au temps » insiste Didier Chenet.
4 janvier 2016