Après une victoire juridique et législative contre Booking, Expedia et les autres centrales de réservation en ligne, l’Umih exige une réglementation des activités d’Airbnb. Ses concurrents, comme Homelidays (maison-mère d’Abritel) et le site cofondé par Brian Chesky, sont également ciblés.
Selon une étude de l’Umih, qui s’est appuyé sur le site de données Inside Airbnb et des déclarations faites par Airbnb à Paris, « 20% des annonces sur Airbnb dans la capitale sont portées par des multipropriétaires et représentent un tiers du chiffre d’affaires généré par Airbnb ».
Toujours selon les chiffres des hôteliers, 35 % des offres à Paris sont disponibles plus de 120 jours par an. Pour lutter contre cette "industrialisation rampante" de la location d’hébergements meublés de courte durée sur les plateformes en ligne, les professionnels réclament plusieurs mesures pour parvenir à une « concurrence juste et équitable » notamment la "fixation d’une durée minimale de location de 7 jours et d’une "durée maximale de location de 52 jours par an".
Les hôteliers demandent aussi l’obligation pour le loueur de ce type d’hébergement de se déclarer, y compris, pour une résidence principale (…), afin de "garantir l’identité du loueur et donc la perception de la TVA » et que les plateformes soient obligées d’afficher le numéro d’immatriculation des hôtes ou encore que, si ces derniers sont eux-mêmes locataires, ils aient apporté la preuve écrite de l’accord des propriétaires du logement en location.
Si la capitale française est la ville la plus visitée au monde, elle est aussi devenue la première ville pour Airbnb. Le site revendique plus de 50.000 logements en Ile-de-France. Dans l’Hexagone, Airbnb propose de plus de 150.000 hébergements, contre 7000 seulement en 2012.
26 octobre 2015