L’établissement public du château de Versailles aurait lancé un deuxième appel d’offres pour créer un hôtel de charme au sein d’un corps de trois bâtiments de 2.800 m2 construit en 1680. : le Grand Contrôle un ancien hôtel particulier situé rue de l’Indépendance-Américaine qui pourrait être transformé en 23 chambres de luxe, dont certaines avec vue sur l’Orangerie, le Petit Contrôle et le Pavillon des premières cent marches, révèle le Journal du Dimanche. L’appel d’offres précise que l’investissement pour rénover toiture et murs s’élève entre 4 et 7 millions d’euros. Et autant pour installer un hôtel à l’intérieur.
La date limite de la présentation des candidatures est fixée au 14 septembre. La concession est accordée pour 60 ans. La redevance devrait atteindre au moins 300 000 euros par année d’exploitation.
AccorHotels, leader européen de l’hôtellerie devrait confirmer son intention de déposer prochainement un dossier de candidature, indique l’AFP.
En 2011, l’établissement public avait octroyé une concession à la société Ivy International SA, pour rénover et exploiter les lieux pour une durée de trente ans dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT). Le projet hôtelier a finalement été avorté.
Source AFP Interrogée sur l’annonce dans la presse de la réalisation d’un hôtel par le groupe Accor dans une dépendance du château, la Ville de Versailles tient à préciser que ce dossier relève de la seule compétence de l’Etablissement public du château de Versailles (EPV).
Toutefois, Francois de Mazieres, député-maire (DVD) de Versailles, note que « l’état de délabrement très avancé de ces bâtiments proches de l’Orangerie du château, visible depuis une voie publique de la ville, nécessite une rénovation urgente et nécessairement coûteuse. En l’absence de crédits de restauration suffisants de l’Etat, cette solution paraîtrait satisfaisante, dans la mesure où le cahier des charges imposé et le suivi du chantier seraient suffisamment exigeants pour redonner à ces trois corps de bâtiment leur prestige. »
A cette occasion, il rappelle que « la baisse des crédits de 130 millions d’euros crédits du patrimoine sur les budgets 2013 et 2014 du ministère de la Culture, qui n’a pas été compensée depuis, fait courir un risque supplémentaire d’entretien insuffisant sur de nombreux monuments et fragilise les professionnels du secteur. »
19 août 2015