Selon un sondage Ipsos pour le Medef publié le mardi 14 avril, seul un quart des entreprises (27%) envisagent de recruter un apprenti dans les douze prochains mois, le premier frein restant la conjoncture économique toujours dégradée.
Selon cette enquête, une immense majorité des chefs d’entreprises (71%) ne prévoient pas d’embaucher de jeunes en contrat d’apprentissage, dont le nombre est en baisse, dans l’année à venir. Malgré un nouvel arsenal d’aides, les entrées en apprentissage, que le gouvernement espère voir augmenter, ont de nouveau baissé d’environ 3% en 2014, après 8% l’année précédente, selon des données provisoires du ministère du Travail.
Parmi les obstacles à l’emploi de jeunes apprentis, les sondés évoquent d’abord la conjoncture économique (68%). Viennent ensuite la réglementation relative à la protection des jeunes travailleurs, jugée mal adaptée (57%), puis les "contraintes administratives" (55%). Les entreprises ont toutefois une bonne image de l’apprentissage : plus de trois quarts d’entre elles (77%) jugent qu’il constitue un moyen d’améliorer les performances des entreprises françaises et presque autant (72%) regrettent que ces formations soient trop dévalorisées en France.
Si le ministre du Travail, François Rebsamen, a de nouveau appelé en mars les entreprises à « s’engager résolument dans l’alternance », réaffirmant l’objectif de 500.000 apprentis en France d’ici à 2017, il est clair que l’apprentissage n’a pas le vent en poupe d’autant que pour la seule métropole, l’administration a recensé en moyenne environ 400.000 jeunes apprentis sur l’année 2014, contre un peu moins de 420.000 en 2013.
14 avril 2015