Le GNI a dévoilé le bilan économique de ses adhérents le 17 février dernier. Le verdict est sans appel : après deux années de baisse, le chiffre d’affaires de la filière CHR recule de 3% en 2014.
Dans le détail, 1/3 des professionnels font part d’une baisse de la fréquentation et d’une dégradation de leur trésorerie. Seuls 10% des acteurs de la profession constatent une hausse du ticket moyen quand 30% d’entre eux prévoient une baisse de leur activité dans les mois à venir.
Ces mauvais résultats font état de difficultés sur tous les secteurs d’activité.
Chez les restaurateurs, le chiffre d’affaires baisse de 4% au 4ème trimestre 2014 par rapport à la même période en 2013. Seuls 10% des professionnels espèrent une amélioration et 50% une stabilisation de leur activité en 2015. « Les difficultés rencontrées par les restaurateurs depuis le printemps 2012 continuent en 2014. L’augmentation de la TVA de 7 à 10% a provoqué une réelle mise à mal. Non répercutée sur les prix face à l’absence d’élasticité du pouvoir d’achat des consommateurs, les restaurants ont accusé pleinement ce nouveau manque à gagner sur leur chiffre d’affaires et leur trésorerie », indique le GNI.
L’activité hôtelière n’est pas épargnée. Le chiffres d’affaires a reculé de 1,5% en 2014 en raison notamment d’une forte dégradation au 4ème trimestre 2014 (-3,5% par rapport au même trimestre 2013). « Malgré un léger repli en 2014, les hôtels parviennent à maintenir leur chiffre d’affaires grâce à des destinations phare comme Paris et la Côte d’Azur. Avec de moins en moins de trésorerie, due à la mise aux normes accessibilité et sécurité et face à la montée en puissance des OTAs, les hôteliers expriment une réelle inquiétude pour les années à venir. »
Enfin, la baisse d’activité la plus importante concerne la filière des cafés, bars et brasseries avec un recul du chiffre d’affaires sur l’année 2014 de 6%. « Les cafés, bars et brasseries font face aujourd’hui à des problématiques qui mettent en danger leur activité : la restriction des horaires d’ouvertures de nuit, la vente de boissons alcoolisées. Ces grandes difficultés […] laissent craindre une disparition progressive de la filière », conclue le GNI. Al.L.
25 février 2015