Martine Aubry, maire de Lille promulgue le 31 décembre 2014 contre toute attente, un arrêté municipal ramenant la fermeture des débits de boissons de 3 h à 1 h du matin les dimanches, lundis, mardis et mercredis soir.
Selon Madame la Maire, cette mesure est sensée répondre à la montée de la délinquance, des incivilités et des dysfonctionnements de la vie nocturne lilloise.
Contestant cette décision prise sans aucune négociation ni concertation avec la profession, l’UMIH a introduit devant le tribunal administratif de Lille une requête contre l’arrêté municipal, déposant un référé suspension en procédure d’urgence et un recours au fond en annulation. Selon le président de l’UMIH de Lille, cette mesure adressée aux seuls professionnels par Martine Aubry n’est pas la solution pour réduire les effets de l’alcoolisation des jeunes, le bruit ou d’autres nuisances. Il précise que l’hyperalcoolisation massive des jeunes se pratique déjà dans les rues et non dans nos bars : seulement 10% de l’alcool consommé en France est vendu dans nos établissements.
En diminuant encore les horaires de fermeture, la mairie de Lille contribue encore plus à faire de la rue le plus grand bar à ciel ouvert. A la fermeture à 1 h du matin, la consommation d’alcool, les incivilités, les tapages se poursuivront sur la voie publique, dans le cadre privé et dans tous les quartiers.
L’ensemble des organisations professionnelles du secteur dénonce que cette restriction des horaires d’ouverture aura des conséquences économiques immédiates. « En cette période de crise où de nombreux établissements sont déjà en situation fragile, ils n’auront d’autres choix que de licencier leurs salariés à hauteur des horaires d’exploitations et des recettes perdues. Les estimations font état d’une centaine d’emplois et la fermeture de nombreux lieux ». P.G.
