Un mois après les attentats terroristes qui ont endeuillé notre pays, le GNI a interrogé ses adhérents afin d’évaluer l’impact économique qu’ont provoqué ces évènements dramatiques. Tous les métiers et toutes les gammes d’établissements du secteur CHR ont été victime d’un ralentissement de leur activité qui se traduit par une augmentation des annulations et une baisse des fréquentations et de la recette moyenne.
Un impact économique immédiat plus particulièrement marqué à Paris La capitale a bien évidemment été la première impactée par cette baisse d’activité : – A Paris, 68% des restaurants et cafés, bars, brasseries ont subi des annulations, contre 30% en province.
– Les hôtels parisiens ont également été à 80% sujets aux annulations versus 4% pour les établissements de province
– 1 restaurateur sur 2, victime d’annulations, craint que ces dernières ne continuent dans les semaines à venir.
– En plus des annulations, la baisse de fréquentation se fait très fortement ressentir pour 1/3 des cafés, bars, brasseries qui fonctionnent rarement sur réservation, avec une diminution de plus de 11% du chiffre d’affaire. Cette baisse de fréquentation s’est notamment faite remarquée le soir, avec moins de passages et des départs plus tôt.
– Les hôtels de classe supérieure (3 étoiles et plus) ont enregistré un taux plus important d’annulations et par conséquent un chiffre d’affaire plus impacté que les hôtels non classés (de 1 et 2 étoiles). Les hôtels de 5 étoiles ont vu plus de 60% de leurs réservations, s’annuler.
– Ce sont principalement les clients loisirs versus les clients business qui ont annulé leurs réservations. Plus de la moitié des établissements avec une clientèle loisirs ont accusé des annulations. Une réelle inquiétude de la part des professionnels et des consommateurs Dans un contexte économique déjà difficile pour les professionnels du secteur CHR, les évènements du 7 et 9 janvier ne font qu’accroitre leurs inquiétudes.
Avec un chiffre d’affaires en recul de 3% sur l’ensemble des filières CHR en 2014*, la morosité gagne les esprits et fait craindre une baisse de l’activité sur le long terme.
Plus de la majorité des professionnels interrogés ressentent également une inquiétude de la part de leurs clients, liés aux drames du 7 et 9 janvier.
Les professionnels des cafés, bars, brasseries ont ressenti à plus de 78% cette inquiétude estimant que les clients étaient moins d’humeur à consommer. Les hôteliers pour qui l’impact immédiat sur le CA a été inférieur comparé aux autres acteurs du secteur, s’inquiètent des conséquences sur le long terme : – Pour la majorité des professionnels des métiers de bouche l’impact s’est traduit par une diminution de 11% à 30 % du chiffre d’affaires alors que pour la majorité des hôteliers ce dernier se situe entre 6 à 10%.
– 62% des professionnels dont les clients proviennent majoritairement de pays étrangers s’inquiètent de voir s’installer en France un climat de peur qui découragerait les étrangers à choisir la France comme destination touristique. A cette occasion le GNI tient à féliciter le gouvernement pour la mise en place des mesures Vigipirate qui rend visible la sécurité renforcée et qui rassure la population française et les personnes de passage en France.
Le GNI félicite également la Mairie de Paris et ses actions contre les informations anxiogènes et fausses diffusés par des médias comme FOX NEWS afin de continuer à se battre pour garder la France en tête des destinations touristiques privilégiées. *Chiffres issus de l’observatoire des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs – I +C pour le Synhorcat Cette étude a été mise en place par le Synhorcat via un questionnaire envoyé à l’ensemble de leurs adhérents et disponible sur leur interface web. Les résultats mentionnés sont issus d’un panel de 400 adhérents – 128 restaurateurs, 88 cafés/bars/brasserie, 121 hôteliers, 9 traiteur.