Le greet Marseille Saint-Charles, hôtel du groupe Accor, rejoint le dispositif UMAY en devenant “Lieu Refuge”, un espace sécurisé destiné à accueillir toute personne en situation de danger. Cette initiative s’inscrit dans la lutte contre les violences faites aux femmes et s’accompagne de l’accueil de Chambre 3919, un projet artistique et solidaire imaginé par Sandrine Kiefer, artiste collagiste et curatrice. Inspiré du numéro national d’écoute pour les victimes de violences, Chambre 3919 transforme des chambres d’hôtel en espaces immersifs de témoignage et de sensibilisation, faisant de l’hospitalité un véritable rempart contre l’indifférence. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, du 25 au 30 novembre, deux chambres seront aménagées en espaces pédagogiques ouverts aux clients et au grand public, avec 20 % des ventes des œuvres exposées reversés à La Maison des Femmes de Marseille, qui accompagne les victimes dans leur reconstruction. Pour Sandrine Kiefer, « L’hôtel s’est rapidement imposé comme une évidence en permettant à l’exposition d’investir des chambres, il devenait partie prenante du dispositif narratif et symbolique du projet. La chambre est un espace refuge mais hélas aussi trop souvent lieu de danger ou de silence. » Cette démarche souligne le rôle sociétal que peut jouer l’hôtellerie. Alors que plus de 100 féminicides sont recensés chaque année en France, les hôtels ont la capacité unique d’ouvrir leurs portes quand tout se ferme. Le greet Marseille Saint-Charles encourage les acteurs du secteur à former leurs équipes, à créer des protocoles sécurisés et à adhérer à des dispositifs tels qu’UMAY. Comme le rappelle Fernanda Ravault, directrice de l’hôtel, « Parce que l’hospitalité ne se résume pas à l’accueil d’un client, mais à la reconnaissance de toute personne dans sa dignité, son histoire et ses blessures, cette exposition veut faire entrer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au cœur même de l’espace d’hospitalité. Nous croyons que l’hôtellerie peut être un lieu qui éveille les consciences. »
L.J
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