
Cet été, des manifestations ont été menées dans plusieurs villes européennes (Barcelone, Venise, Dubrovnik, Ibiza, Porto, Palma de Majorque…) par des groupes d’habitants afin de dénoncer les effets néfastes sur leur quotidien du déferlement de dizaines de millions de touristes.
Entre actions violentes et manifestations, ils demandent une régulation efficace afin de ne pas dénaturer leur ville soumise à une pression immobilière croissante. Le tourisme de masse serait indésirable Ce touriste, accusé de tous les maux, n’est bien souvent que « le bouc émissaire d’un malaise qui en cache un autre, celui de sociétés fragmentées par l’industrie du tourisme », relève l’anthropologue Jean-Didier Urbain, au salon professionnel du tourisme Top Resa qui s’est tenu en septembre à Paris. L’anthropologue souligne que le tourisme massif produit « des effets extrêmement clivants sur la population locale : d’un côté, des gens s’enrichissent et, de l’autre, des gens subissent, sont prolétarisés et marginalisés ».
Pour Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, ces sites touristiques saturés à longueur d’année finissent par y avoir une rupture d’équilibre entre la vie quotidienne des habitants et une activité touristique qui génère trop de nuisances, avec des gens notamment les jeunes qui viennent avant tout pour faire la fête sans respect des populations locales. Autre constat dénoncé par les habitants touchés par ce phénomène qui met en danger la ville, sur le plan environnemental, ce sont les locations saisonnières de type Airbnb qui ont fait grimper
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