L’observatoire de l’hôtellerie et de la restauration

L’observatoire de l’hôtellerie et de la restauration

L’évolution des chiffres d’affaires


sur un an (février 2015 - février 2016)














REPÈRES


Le chiffre du mois


+1,8 %  
de fréquentation hôtelière
au 1er trimestre 2016
Selon une étude publiée par l’Insee, la fréquentation des hébergements touristiques dans l’Hexagone a repris un peu de vigueur au premier trimestre 2016 (+1 % sur un an) après un repli de 1,8 % au quatrième trimestre lié aux attentats de novembre. « Depuis mars, la fréquentation progresse à nouveau grâce à la clientèle française », souligne l’Institut national de la statistique. « Les nuitées de clients étrangers continuent de baisser (-2,7 %), mais nettement moins que le trimestre précédent, où elles avaient chuté (-8,7 %) », ajoute l’Insee. Mais c’est surtout au mois de mars que le tourisme a repris de l’élan, grâce notamment aux vacances scolaires et au week-end pascal, le tout début d’année restant marqué par un repli de la fréquentation.
La fréquentation hôtelière a rebondi au premier trimestre de 1,8 % en glissement annuel (après -1,3 % au trimestre précédent). Les nuitées de clients français (+2,8 % après +1,1 %) ont porté la hausse de la fréquentation, celles de la clientèle étrangère s’étant quasiment stabilisées (-0,3 % après -5,9 %). Le nombre de nuitées augmentent partout sauf dans la capitale et l’Île-de-France où elles baissent de 6,3 %. « Globalement, le taux d’occupation des chambres diminue de 0,4 point sur un an pour s’établir à 51 %, l’offre de chambres ayant augmenté plus rapidement que leur occupation », remarque l’Insee.










Attentats de Paris : Les hôteliers de la capitale continuent à subir une baisse de leur activité


Six mois après les attentats de Paris, le taux d’occupation dans l’hôtellerie enregistre en avril 2016 un recul de 11 points, passant de 70,4 %, contre 81,4 % pour avril dernier. L’hôtellerie parisienne, affectée après les attentats de janvier puis de novembre, semble n’avoir depuis toujours pas retrouvé son taux de clientèle « d’avant ». Principale raison de cette forte baisse, la diminution important de réservations de visiteurs étrangers à Paris : 22 % de moins par rapport à 2015, selon une étude de la société spécialisée ForwardKeys, publiée en mars. Autre phénomène, un effet de « calendrier de vacances scolaires décalé impliquant une clientèle d’affaires moins nombreuse en avril », souligne Vanguelis Panayotis, directeur du développement chez MKG, et interrogé par l’AFP. Le secteur des industries hôtelières peut encore miser sur un rebond durant l’Euro de football en France, dont le coup d’envoi sera donné le 10 juin.
La fréquentation des restaurants parisiens est aussi en baisse de près de 20% environ, surtout le soir. Situation aggravée par les récentes manifestations nocturnes dans la capitale qui continuent à perdurer.Source : AFP


Les chiffres de l’hôtellerie française en mars 2016










Mars 2016 : L’hôtellerie bourgeonne en province quand Paris reste sous les giboulées


Mars avait déjà été un bon mois pour l’hôtellerie française en 2015, fort d’un calendrier événementiel favorable à l’activité en Île-de-France et de la « marée du siècle » sur le littoral Atlantique. Le secteur est reparti de plus belle en 2016 avec une nouvelle progression de ses performances, essentiellement due aux bons résultats de l’hôtellerie en province. L’hôtellerie de luxe repart à la hausse
À l’échelle nationale, l’hôtellerie française a été en mesure d’améliorer sa fréquentation au mois de mars 2016. Le taux d’occupation du secteur est ainsi en hausse de 1,8 point, à 62,6 %. Cette progression a permis de compenser le retrait de 1 % du prix moyen, à 95,3 euros, pour une croissance de 2,1 % du Revenu par chambre disponible (RevPAR). Ce dernier s’est ainsi élevé à 59,7 euros. Toutes les catégories hôtelières ont pris part à cette tendance à la hausse de manière équilibrée. La plus forte progression a été enregistrée dans l’économique (+3,4 % de RevPAR), alors que la plus faible croissance revient au haut de gamme (+0,7 % de RevPAR). De nouveau, l’hôtellerie de luxe affiche les meilleures performances avec un RevPAR qui progresse de 3,8 %.La Province compense les résultats de Paris
L’hôtellerie à Paris et en Île-de-France n’a pas participé à cette reprise générale, pâtissant encore des conséquences des attentats du mois de novembre sur l’activité touristique et la venue des clientèles étrangères dans la capitale. Les hôtels parisiens (intra-muros) ont ainsi accusé une nouvelle baisse de 6,1 % de leur RevPAR, du fait d’un recul de 2 points de leurs taux d’occupation et de 3,5 % de leurs prix moyens, quand le RevPAR francilien (hors Paris) a baissé de 1,7 %, du fait d’un recul d’1,3 point de la fréquentation tandis que le prix s’est stabilisé (+ 0,3 %). Après un début d’année très difficile pour Paris (-12,5 % en janvier, -14,2 % en février), le recul de mars (- 6,2 %) marque tout de même un ralentissement de l’impact post-attentats.
La croissance positive de l’hôtellerie française en mars est ainsi essentiellement à mettre sur le compte des très bons résultats enregistrés en province. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle se compare à un mois de mars 2015 qui avait déjà été bon : les hôtels de la côte Atlantique avaient alors bénéficié de la « marée du siècle », quand l’activité dans plusieurs villes avait été encouragée par l’organisation d’événements biennaux. Malgré cette base de comparaison élevée, l’hôtellerie de province a enregistré une nouvelle progression de pas moins de 8,6 % de son RevPAR en mars 2016, tirée par l’amélioration de 3,6 points du taux d’occupation et de 2 % du prix moyen. Il faut dire que le décalage d’une semaine des vacances scolaires sur le mois a certainement été bénéfique à l’hôtellerie de montagne, comme le week-end de Pâques, le 28 mars, l’a été à l’hôtellerie de loisirs en général. À cela s’est ajoutée l’organisation de plusieurs événements biennaux, comme Nord Bat à Lille et le Salon de l’industrie et de la sous-traitance Grand-Ouest à Lyon.
L’éclaircie du mois de mars n’a cependant pas encore permis d’inverser la tendance baissière observée depuis le début de l’année dans les résultats de l’hôtellerie française, bien qu’elle l’ait atténuée. Au premier trimestre 2016, le RevPAR national est en retrait de 0,9 % en raison de la baisse de 0,5 point du taux d’occupation et de 0,1 % du prix moyen. Mais quand Paris recule de 10,1 % et l’Île-de-France hors Paris de 4,3 %, les autres régions dans leur ensemble progressent de 3,6 % sur l’ensemble du trimestre.