L’observatoire de la restauration et de l’hôtellerie

L’observatoire de la restauration et de l’hôtellerie

L’évolution des chiffres d’affaires


sur un an (septembre 2014 - septembre 2015)










CONSOMMATION


En métropole, en novembre 2015, source Insee.• Boisson cola 3,14 € le verre
Stable
depuis 3 mois
+ 2,6 %
sur un an


Pas de hausse pour le prix du cola pour la fin d’année 2015 : cela fait 3 mois, d’août à novembre, qu’il affiche 3,14 €. Il n’a augmenté que 2 fois l’an dernier : de 5 centimes en janvier (impressionnante), de 1 centime en juin et de 2 centimes en août. La croissance en glissement annuel pour ce tarif s’élève toujours à 2,6 %. À voir ce que lui auront réservé décembre et janvier…• Demi de bière blonde 2,85 € le demi
Stable
depuis 4 mois 
+ 2,2 %
sur un an
Scénario semblable pour le demi de bière : stagnation du prix moyen depuis juin et 4 petites hausses en 2015 (2 centimes en janvier et 1 centime en mars, mai et juin). Ce tarif augmente cependant en glissement annuel car les prix s’étaient quelque peu affaissés en fin d’année 2014. • Tasse de café en salle 1,54 € la tasse
Stable
sur un mois 
+ 1,3 %
sur un an
Après une petite baisse en septembre, le prix moyen du café est revenu au niveau qu’il avait atteint en juillet 2015, à savoir 1,54 €. Sa croissance annuelle est plus modérée que celles du cola et de la bière, mais elle prouve cependant que ce produit d’appel pour nombre d’établissements n’échappe pas à l’inflation.


Les chiffres de l’hôtellerie française en novembre 2015










Novembre 2015 : l’hôtellerie francilienne subit l’impact des attentats, l’activité résiste en province


Les terribles attentats qui ont frappé la capitale le 13 novembre dernier ont directement touché l’activité hôtelière en France, et plus particulièrement Paris où le recul des performances n’a pas été compensé par l’ouverture de la COP21 en fin de mois. Malgré les évènements tragiques qui ont marqué 2015, sur les 11 premiers mois de l’année l’évolution de l’activité de l’hôtellerie française reste tout de même légèrement dans le vert.L’hôtellerie de luxe résiste
En novembre, le Revenu par chambre disponible (RevPAR) des hôteliers français est en berne. Il a reculé de 2,7 %, à 51,4 euros, principalement en raison de la baisse de la fréquentation des établissements. Le taux d’occupation du pays a en effet diminué de 1,7 point, à 57,4 %, quand le prix moyen s’est, à l’échelle nationale, maintenu à un niveau similaire à celui du mois de novembre 2014, soit 89,7 euros contre 89,6 euros l’an dernier (+ 0,1 %). Alors que les conséquences des attentats du 13 novembre sont plus marquées auprès des clientèles internationales que locales, le segment haut de gamme est celui qui a le plus accusé le coup fin novembre. Sur l’ensemble du mois, son RevPAR a chuté de 5,3 %, en raison de la baisse de 3,1 points du taux d’occupation. Les hôtels de luxe affichent également un fort recul de la fréquentation (- 4,1 points) mais cela a été compensé en partie par la hausse des tarifs (+ 3,5 %). Si les autres catégories hôtelières ont également enregistré une baisse de RevPAR, cette dernière est plus modérée dans le super-économique (+ 0,9 %) et l’économique (- 0,8 %) que dans le moyen de gamme (- 3,9 %).   Fort impact des attentats sur l’activité hôtelière parisienne
Alors que le mois de novembre avait très bien débuté en IÎe-de-France (notamment pendant le salon Bâtimat), l’hôtellerie francilienne a été fortement  touchée au lendemain des attaques terroristes du 13 novembre, qui ont entraîné de nombreuses annulations et des départs anticipés. Les conséquences des événements tragiques ont toutefois pu être atténuées par l’arrivée de 150 chefs d’États dans les adresses haut de gamme de la capitale, accompagnés de leur délégation, pour le lancement de la COP21 en fin de mois. Les hôtels de Paris intra-muros ont ainsi enregistré un recul de 9,9 % de leur RevPAR sur l’ensemble du mois, essentiellement dû à la chute de 10,1 points du taux d’occupation. L’hôtellerie en Île-de-France a, quant à elle, un peu moins souffert de l’impact des attentats et a davantage bénéficié de la fréquentation de la Conférence sur le Climat, notamment aux alentours du Bourget. Elle a ainsi été en mesure de limiter sa baisse de RevPAR à 0,6 % sur le mois, même si la situation est assez hétérogène selon les secteurs.
D’une manière générale, l’hôtellerie en régions a initialement été moins affectée par les événements et a même été capable de poursuivre la croissance de son activité, entamée il a quelques mois déjà. Le RevPAR de l’industrie en province a ainsi progressé de 1,2 % en novembre, en raison du maintien du taux d’occupation et de l’amélioration de 1 % du prix moyen. Mais l’impact des attentats s’est fait ressentir de manière plus importante en décembre, notamment dans les destinations où l’activité est traditionnellement soutenue par des événements ayant été annulés (Fêtes de Lumières à Lyon, ou de manière plus diffuse partout en France, de nombreux événements de fin d’année traditionnellement organisés par les entreprises), ou encore a connu des reculs de fréquentation (marchés de Noël, notamment dans l’Est de la France).
Il faut également souligner que, malgré l’impact négatif majeur des attentats, le RevPAR de l’hôtellerie française reste en hausse de 0,7 % sur les onze premiers mois de l’année, tiré par l’amélioration de 0,7 % du prix moyen. C’est évidemment très en-deçà du reste de l’hôtellerie européenne, qui sur la même période enregistre une hausse de 5,2 % de son RevPAR, et alors que l’ensemble des autres pays de l’UE (hors France) a enregistré en 2015 une croissance supérieure à 4 %. Mais cela reste, à fin novembre, légèrement positif sur l’ensemble de l’année.