CDD de remplacement « en cascade » : le terme du contrat est précisé

CDD de remplacement « en cascade » : le terme du contrat  est précisé

Le remplacement « en cascade » consiste à remplacer temporairement un salarié absent de l’entreprise par un salarié permanent de l’entreprise qui, lui-même, sera remplacé par un salarié embauché en contrat à durée déterminée (CDD).
Dans un arrêt n°14-12.610 du 24 juin 2015, la chambre sociale de la Cour de cassation a précisé le terme effectif du CDD lorsque celui-ci a été conclu sans terme précis.
En l’espèce, un cuisinier absent en raison d’un arrêt de travail pour maladie a été remplacé en cascade ; à savoir que :



  • l’employeur a affecté provisoirement sur le poste de ce cuisinier une autre salariée travaillant déjà dans l’entreprise ;

  • un salarié a été recruté en CDD pour pourvoir le poste laissé vacant par celle-ci.


Cette dernière, jugée inapte à assurer ce remplacement a retrouvé son poste d’origine un mois après. Pour l’employeur, le CDD de remplacement était arrivé à son terme alors même que l’arrêt de travail du cuisinier était toujours en cours.
Dans sa décision, les hauts magistrats ont considéré qu’il y avait rupture anticipée abusive du CDD.
En premier lieu, la Cour de cassation a rappelé qu’en vertu de l’article L.1242-7 du Code du travail, « le contrat de travail à durée déterminée conclu pour remplacer un salarié absent peut ne pas comporter un terme précis ; […] il a alors pour terme la fin de l’absence du salarié remplacé ».
Ils ont, en outre, précisé que le contrat « ne pouvait prendre fin qu’au retour du salarié dont l’absence avait constitué le motif de recours à un tel contrat, peu important le remplacement par glissement effectué par l’employeur ».
Ainsi, le CDD ne pouvait prendre fin qu’au retour du salarié absent pour maladie. Peu importe le retour anticipé de sa remplaçante en interne à son poste initial, cet événement n’étant pas susceptible de marquer le terme du CDD.