L’activité de la filière CHR continue de se dégrader au premier trimestre 2015 mais de façon moins marquée que les deux années précédentes. Le chiffre d’affaires accuse ainsi une diminution de 1,5% sur l’ensemble des métiers. Cette baisse concerne notamment les traiteurs et les cafés-bars (près de -4 %) et dans une moindre mesure les restaurants et les brasseries (près de -2 %). Pour le secteur de l’hôtellerie, les difficultés s’estompent même si la trésorerie des entreprises reste fragile.
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Dans un contexte un peu moins tendu, le chiffre d’affaires de la filière CHR baisse de 1,5% au cours du premier trimestre 2015 par rapport à la même période en 2014. « Le premier trimestre 2015 annonce une très légère amélioration avec une moindre baisse. La tendance annuelle amorce ainsi un très léger redressement, a mis en avant Laurent Frelat, directeur des études de l’institut I+C lors de la présentation des résultats du secteur, le 7 mai 2015. L’activité hôtellerie est proche de l’équilibre tandis que les cafés et les bars sont les plus touchés avec un recul de 4% du chiffre d’affaires. L’activité des brasseries se rapproche de celle de la restauration avec une baisse respectivement de 2,5 % et 2 %. »Fréquentation et TM
En début d’année 2015, les professionnels s’avèrent partagés en ce qui concerne la fréquentation de leur établissement. Ils se répartissent de manière quasi équitable entre ceux soulignant une amélioration, une détérioration ou une stabilisation de cet indicateur.
En revanche, la part des intervenants constatant une baisse du ticket moyen au 1er trimestre 2015 reste supérieure (31 %) à la part des professionnels faisant état d’une hausse (22 %).
« Les deux indicateurs marquent une amélioration grâce à la fréquentation des restaurants qui s’est avérée moins détériorée que précédemment. En termes de fréquentation, l’hôtellerie sort son épingle du jeu », ajoute Laurent Frelat.Marge et trésorerie
Les deux tiers des responsables notent une stabilisation de leurs marges au cours du 1er trimestre 2015. Désormais, moins de 20 % des intervenants constatent une baisse de cet indicateur, alors qu’ils étaient plus d’un tiers en fin d’année 2014.
La situation financière des entreprises du secteur demeure tendue en début d’année 2015. Près de trois responsables sur dix font état d’une dégradation de leur trésorerie au 1er trimestre 2015, alors que moins de deux d’entre eux sur dix notent au contraire une amélioration.Perspectives d’activité
Au vu des ponts et des week-ends prolongés, les professionnels de la filière HCR anticipent très favorablement le printemps 2015. Plus précisément, près de quatre intervenants sur dix espèrent une hausse de leur chiffre d’affaires pour les mois à venir alors que seulement un sur dix craint une persistance de la baisse.
Cette sérénité se retrouve sur la totalité de l’Hexagone. Les intervenants implantés en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne et en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin se montrent particulièrement confiants pour les prochains mois.
« 33 % des établissements prévoient d’embaucher des salariés saisonniers, soit un niveau très bas par rapport aux années précédentes. Les embauches de salariés permanents sont privilégiées – avec un doublement des intentions d’embauche – du fait des difficultés de recrutement. En effet, plus d’une entreprise sur deux déclarent rencontrer des difficultés pour trouver du personnel. »Restauration
La morosité affichée par les restaurateurs depuis le printemps 2012 tend à s’atténuer en début d’année 2015. Le chiffre d’affaires fléchit plus modérément entre le 1er trimestre 2014 et le 1er trimestre 2015, à hauteur de - 2 %. La tendance annuelle reste très affectée, s’établissant à près de - 3,5 % à l’issue de l’hiver.
En revanche, la baisse de l’activité des traiteurs qui s’était modérée fin 2014 se renforce ce trimestre. Le chiffre d’affaires se contracte de 3,5 % au 1er trimestre 2015 comparé au même trimestre de l’année précédente. Le rythme annuel d’évolution avoisine - 2,5 % à l’issue du trimestre sous revue. Les restaurateurs situés dans la moitié Ouest de l’Hexagone enregistrent des baisses comparables (- 2,5 % / - 3 %). Dans la moitié Est, les évolutions s’avèrent nettement plus différenciées : l’activité est légèrement positive en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne et dans le Sud-Est, mais très négative (environ - 7 %) dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et dans le Rhône-Alpes-Auvergne.Hôtellerie
Les difficultés rencontrées en fin d’année 2014 par les professionnels des hôtels s’estompent début 2015. Le chiffre d’affaires des hôtels se renouvelle presque à l’identique (- 0,5 %) entre le 1er trimestre 2014 et le 1er trimestre 2015. La tendance annuelle baisse modérément, à hauteur de - 1 % à l’issue de l’hiver.
En repli constant depuis l’été 2012, l’activité des hôtels-restaurants se raffermit en début d’année 2015. Le chiffre d’affaires de ce secteur s’affiche en très légère hausse (+ 0,5 %) au 1er trimestre 2015 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Le rythme annuel d’évolution avoisine - 1 % à l’issue du trimestre.
Les hôteliers implantés dans le Nord-Ouest, en Île-de-France et en PACA-Corse enregistrent de bonnes performances en début d’année 2015. Leurs confrères des autres régions accusent de nouvelles baisses sur cette période.Débit de boissons
L’activité des débits de boissons continue de se détériorer en début d’année 2015. Le chiffre d’affaires des cafés-bars recule sensiblement : - 4 % au 1er trimestre 2015 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Les brasseries affichent également un repli de leur chiffre d’affaires à hauteur de 2,5 % au 1er trimestre 2015 comparé à un 1er trimestre 2014 morose. Les tendances annuelles des cafés-bars et des brasseries s’établissent à près de - 4 % à l’issue de l’hiver. Ce trimestre, les évolutions apparaissent très hétérogènes selon les régions. Le léger regain d’activité des débits de boissons enregistré dans les Pays-de-la-Loire, le Centre et à l’Est (hors PACA) ne compense pas la chute des ventes observée dans le reste de l’Hexagone.
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Les Européens partiront davantage en vacances cet été
Selon le baromètre Europ Assistance Ipsos, en 2015, davantage d’Européens pourront partir en vacances d’été (60 %, + 6 points par rapport à 2014). Cette enquête réalisée par Ipsos à la demande du Groupe Europ Assistance auprès d’un échantillon de 3 510 Européens, vise à estimer chaque année les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, les destinations et les types de séjours privilégiés.
Le budget moyen des Européens de la zone euro s’élèvera cette année à 2 390 €, soit 180 € de plus que l’année dernière. La légère tendance haussière concerne surtout les Européens des pays disposant déjà des budgets les plus élevés : l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni. En revanche, dans les pays latins, la tendance est plutôt au maintien ou à une légère diminution du budget.
Selon cette enquête, 62 % de ceux qui partiront cet été envisagent un séjour balnéaire, un taux stable par rapport à 2014. La tendance déjà observée en 2014 d’une plus grande part de vacanciers séduits par un séjour à la montagne en été se confirme (+ de 20 % pour juillet/août 2015). P.G.Méthodologie :
Cet observatoire est réalisé par l’Institut I+C sur la base d’un échantillon de 1 800 professionnels représentatif du secteur (restaurants, traiteurs, hôtels, hôtels-restaurants, cafés-bars, brasseries). Le traitement statistique utilisé est celui des quotas pondérés.