L’observatoire de la restauration et de l’hôtellerie

L’observatoire de la restauration et de l’hôtellerie

L’évolution des chiffres d’affaires


sur un an (février 2014 - février 2015)










CONSOMMATION


Mars 2015, France métropolitaine, source Insee• Tasse de café en salle 1,53 €
Stable
sur un mois
+ 2 %
sur un an


• Boisson cola 3,11 € le verre
Stable
sur un mois 
+ 2 %
sur un an
Pas d’évolution sur ces deux prix moyens, depuis 3 mois pour le cola en salle et 4 mois pour le café en salle. La stabilité du tarif de la boisson cola, qui avait pris 5 centimes en décembre dernier, entraîne une réduction de son inflation en glissement annuel. Le café voit son prix moyen augmenter d’un centime tous les 4 à 5 mois environ depuis janvier 2014. • Demi de bière blonde 2,83 €
Stable
sur un mois 
+ 1,4 %
sur un an
Le prix moyen de la bière pression en salle n’a pas bougé de mars à avril 2015. Son évolution reste modérée ces derniers mois, la hausse en glissement annuel n’étant plus que de 1,4 %, nettement inférieure aux deux autres produits étudiés ci-dessous.


Les chiffres de l’hôtellerie française en avril 2015










Avril 2015 : Mois de ralentissement pour l’hôtellerie française


Si le proverbe voudrait que l’on ne se découvre pas d’un fil en avril, l’hôtellerie française a quand même pris un léger coup de froid. Il faut dire que la période de vacances scolaires, qui s’est étendue sur trois semaines du mois, n’a pas été favorable à l’activité affaires dans la capitale et certaines grandes villes, bien qu’elle ait eu l’effet inverse dans les destinations loisirs de province.Fréquentation en baisse sur quasi tous les segments
En avril, la fréquentation des hôtels français a reculé de 1 point par rapport à l’an dernier, repassant sous la barre des 67 % de taux d’occupation. La progression de 0,9 % du prix moyen n’a pas été suffisante pour compenser cette baisse, qui a engendré un recul de 0,6 % du Revenu par chambre disponible (RevPAR). Le ralentissement d’activité s’est fait ressentir dans la plupart des catégories hôtelières, alors que la baisse de taux d’occupation a été accompagnée d’une diminution du prix moyen dans l’Économique et le Milieu de gamme. Seul le Haut de gamme et le Luxe ont été en mesure de tirer leur épingle du jeu, avec une stabilisation du RevPAR pour le premier et une croissance de 1,7 % de RevPAR pour le second.Fort impact des résultats parisiens sur l’hôtellerie nationale
Sur la période, Paris (intramuros) a tiré les performances nationales vers le bas avec un recul de 4,2 % de son RevPAR. La capitale a souffert d’une baisse de 5,7 points de son taux d’occupation en raison de l’absence de salons biennaux qui avaient eu lieu l’an dernier au Centre des Expositions de Paris Nord Villepinte, et des derniers effets d’annulations qui avaient fait suite aux attentats de janvier. Le recul de RevPAR a néanmoins été ralenti par la progression de 2,6 % du prix moyen des hôteliers parisiens. Renforcé par la période des vacances scolaires, peu propice aux déplacements professionnels, le ralentissement d’activité s’est également fait ressentir en Île-de-France (hors Paris) avec une diminution de 1 % du RevPAR. À l’inverse les congés de printemps ont profité aux hôteliers de province, notamment ceux installés dans les stations balnéaires et autres destinations de loisirs, qui ont affiché une progression de 3,7 % de leur RevPAR en raison de la hausse de 0,9 point du taux d’occupation et de 2 % du prix moyen. L’organisation de plusieurs évènements a également contribué à cette croissance, avec notamment les Championnats d’Europe de Gymnastique artistique à Montpellier et des salons biennaux à Lyon. Le ralentissement d’activité sur le mois d’avril n’empêche toutefois pas la croissance des performances de l’hôtellerie française de rester positive depuis le début de l’année. Sur les quatre premiers mois de 2015, le RevPAR maintient une progression de 1,6 % tirée par la hausse de 1,1 % du prix moyen et l’amélioration de 0,3 point du taux d’occupation. Le recul printanier ne devrait être que temporaire si l’on en croit le dicton « d’avril, les ondées font les fleurs de mai ». REPÈRES


Le chiffre du mois


- 1,5 %  de la fréquentation des hôtels en 2014L’industrie hôtelière française à la peine. Selon l’Insee, la fréquentation des hôtels en France a diminué de 1,5 % entre 2013 et 2014 en données comparables, soit une baisse de 3 millions de nuitées. Une érosion liée à la fois au repli de la clientèle française et au tassement de la clientèle étrangère. Pour Hervé Bécam, vice-président confédéral de l’Umih, principal syndicat hôtelier, l’explosion de la location de meublés à la nuitée, via des sites comme Airbnb, HouseTrip ou Homelidays, est en grande partie responsable du grignotage des marges de l’hôtellerie traditionnelle. Certains groupes hôteliers, comme Accor, s’inquiètent des conséquences du vieillissement de leur clientèle. « Nous avons regardé la pyramide des âges des clients de Novotel et de Mercure en France, et 60 % d’entre eux ont plus de 50 ans. Il faut que l’on  se réveille », déclarait la semaine dernière Sébastien Bazin, le PDG d’Accor, lors d’un forum du cabinet spécialisé MKG. Source : AFP