Encore peu connu des consommateurs, le titre de maître restaurateur créé il y a environ sept ans, vient de faire l’objet d’un nouveau cahier des charges (lire page 16) visant à une simplification et à un élargissement de ses conditions d’accès aux salariés. Lors de la remise du 3 000e titre de Maître-Restaurateur qui s’est déroulé au restaurant Les Fous de l’Île (lire encadré), Carole Delga, la secrétaire d’État, chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation, est venue renouveler son soutien aux Maîtres-Restaurateurs.
« Ce n’est pas en recul mais une simplicité d’accès », a précisé Carole Delga concernant la rénovation du cahier des charges du titre Maître-Restaurateur.
Par ailleurs, la secrétaire d’État a indiqué discuter avec l’Association française des maîtres-restaurateurs (AFMR) pour mettre en place des contrôles à l’improviste des Maîtres-Restaurateurs. « C’est un sujet sur lequel je suis ouverte et je sais que les professionnels le sont aussi, car quand on est un professionnel, on ne craint pas le contrôle », en ajoutant que la qualité doit être renouvelée chaque jour en restauration, constituant à ce titre un challenge quotidien.Promouvoir le titre de Maître-Restaurateur
Pour promouvoir le titre, différents événements vont être menés sur le territoire tels que la Fête de la gastronomie qui se déroulera fin septembre 2015 (lire ci-dessous). Objectif, faire connaître le titre de Maître-Restaurateur auprès du grand public et dépasser le cap des 3 000 Maîtres-Restaurateurs. « La gastronomie française a été érigée comme l’une des priorités du gouvernement. Nous y travaillons avec Laurent Fabius dans le cadre d’un dispositif complet, au travers du titre de Maître-Restaurateur, du “fait maison”, le décret modifié va sortir avant fin avril 2015 pour être plus opérationnel, et aussi de l’artisan cuisinier. »
3 000e titre de Maître-Restaurateur
Boris et Émilie Bazan, gérants du restaurant Les Fous de l’Île sur l’Île Saint-Louis à Paris, ont reçu le 3 000e titre de Maître-Restaurateur. « Ce titre nous permet de faire reconnaître notre travail que nous avons entrepris depuis des années, axé sur les produits frais et la proximité », a expliqué Boris Bazan. Le crédit d’impôt est un avantage associé au titre. L’établissement étudie comment l’utiliser pour suivre les normes d’hygiène, investir pour l’accessibilité et l’accueil des clients. Quid de la communication autour de ce titre ? Outre la plaque sur la devanture de l’établissement, l’événement sera relayé sur les réseaux sociaux et le compte Facebook du restaurant. Le titre a été facile à obtenir, ajoute Boris Bazan, seuls quelques aménagements ont été nécessaires. L’établissement compte une douzaine de collaborateurs dont sept en cuisine.
Anne-Sophie Pic, marraine de la Fête de la gastronomie
La Fête de la gastronomie qui se déroulera fin septembre 2015, aura pour marraine le chef cuisinier et Maître-Restaurateur Anne-Sophie Pic qui mettra en avant le thème de la tartine, un produit particulièrement accessible.
La secrétaire d’État Carole Delga a précisé : « L’objectif est de faire partager la gastronomie à tous avec des produits simples », en rappelant que la gastronomie fait partie de l’identité de la France. Elle a également indiqué la volonté de transmettre cette excellence aux jeunes. « Nous savons que dans les métiers de la restauration il y a de nombreux postes qui ne sont pas pourvus et dans cette période de difficulté économique, il faut savoir aussi inciter les jeunes à venir sur ces métiers. Dans le dispositif de l’apprentissage, nous avons déjà mis en place depuis septembre des primes à hauteur de 2 000 euros pour les mettre en apprentissage. À partir du 1er mai 2015, François Rebsamen va publier des décrets pour faciliter l’accueil des apprentis et en particulier dans les cuisines. » Objectif : simplifier les formalités administratives.
