Fini le McDo, bonjour Food Truck ?

Fini le McDo, bonjour Food Truck ?

Les chiffres sont là, le nombre de repas hors domicile va croissant depuis quelques années et au vu de nos voisins européens ou plus lointains outre-Atlantique,  la tendance ne va pas s’inverser dans les prochaines années.Genial ! On ouvre un resto, on loue un local, on fait fortune et le tour est joué ! Si seulement c’était vrai. La réalité est toute autre et un tantinet plus complexe. Tout d’abord, qui dit repas hors domicile ne signifie pas  repas au restaurant. Nombreux sont les adeptes du Tupperware réchauffé dans la salle de pause, les mangeurs de sandwichs sur les marches de la place du marché... En bref, les modes de consommation changent sans cesse, pourquoi notre secteur serait-il épargné ? Comment continuer à travailler en pensant que si un employé de bureau ne déjeune pas chez lui, il ira au restaurant ? Pourquoi pas prendre entrée, plat, dessert et une bouteille de vin tant qu’on y est ? Adaptabilité, action-réaction et mutation du secteur. Ce qui était une baraque à frites sur un parking de stade il y a dix ans est devenu food truck au pied des immeubles de bureau. Si tu ne vas pas à la salade César, la salade César ira à toi. Et la qualité dans tout ça ? Et bien elle y est ! Parfois, de plus en plus ! On peut donc manger bon, rapide, pas trop cher (encore que...).  Les food trucks ont su répondre aux impératifs notamment du midi avec un temps de déjeuner raccourci, une carte équilibrée (fini le choix entre américain mayo et américain mayo frites sauce à l’huile).
De la même manière, les fast-foods ne sont pas réservés aux seuls McDo, Quick et KFC. Un fast-food c’est quoi ? Par définition c’est un endroit où on mange vite (si, si c’est vrai !) et pourquoi ? Et bien en partie du fait de commander directement à la cuisine, en enlevant le service, en payant à la commande et en débarrassant sa table soi-même. Et alors, un indépendant ne saurait pas faire ça ? Ce choix de restauration est de plus en plus privilégié par les créateurs d’entreprise, nous en sommes les témoins quotidiens lors de notre parcours créateurs. Il faut se le dire, les créateurs sont… créatifs ! De nouvelles restaurations sont nées et c’est une bonne chose. On peut bien sûr regretter que les règles ne soient pas toujours identiques pour tout le secteur, que le service ne soit pas valorisé, que les investissements ne soient pas les mêmes... Mais une chose est sûre, l’adaptation sera vitale pour les restaurateurs dit « traditionnels ». Un nouveau défi que nous devons, nous, organisations professionnelles, considérer autrement qu’un phénomène marginal.