
Quel a été votre parcours ?
Après avoir débuté à 14 ans en apprentissage dans la coiffure, j’ai tenu un salon pendant une vingtaine d’années en région parisienne. Puis, je me suis installé en Normandie, une région qui m’attirait, où j’ai tout d’abord intégré un groupe hôtelier qui m’a permis d’acquérir une expérience. J’ai ensuite été amené à conduire un hôtel à Ifs dès son ouverture en 1990, hôtel Kyriad qui compte 57 chambres que je tiens toujours avec ma fille. Sur le plan syndical, j’ai tout d’abord été président du Club hôtelier caennais, avant de rejoindre l’Umih 14 comme vice-président pendant huit ans, puis président pendant trois ans. J’ai quitté l’Umih en 2011 pour rejoindre l’Apiih, plus proche des intérêts des petites entreprises. Parallèlement, je siège aux prud’hommes depuis 2008 et à différentes commissions dont le tribunal du contentieux de la Sécurité sociale.
Quelles sont les dernières actions que vous avez menées au niveau de l’Apiih ?
Nous avons créé en 2004 avec Thierry Lhuillery et différents partenaires, l’association Les petits plats dans les grands, qui a pour but de valoriser l’image de la profession et de favoriser le recrutement, par exemple, en organisant des salons de l’hôtellerie en Basse-Normandie. Autre action, la mise en place de la « Carte***** », semblable à un comité d’entreprise, qui sera offerte aux jeunes en formation. À la clé, différents avantages liés aux loisirs, aux voyages, des places de cinéma à prix réduits… Nous préparons le site Internet dédié à cette carte qui sera lancé le 25 novembre 2014.
Vous mettez en place le GRI avec les autres syndicats : quelles seront les avancées suite à cette réorganisation ?
Nous nous rapprochons avec le Synhorcat et la CPIH de Haute-Normandie pour faire émerger le GNI de Normandie. Cela nous permettra de bénéficier d’un meilleur maillage et d’être présents dans toutes les commissions et de peser davantage auprès des politiques, des institutionnels. Aujourd’hui, l’Apiih Basse-Normandie représente plus de 500 adhérents pour 3 000 établissements, avec la CPIH et le Synhorcat de Haute-Normandie, nous passerons à plus de 1 000 adhérents. Cela va permettre de multiplier nos forces aussi bien pour le tourisme - avec la réunification de la Basse et la Haute Normandie -, que pour la formation.
Quand cette structure commune sera-t-elle opérationnelle ?
Nous espérons que ce soit le plus vite possible et avant début 2015. Cela est essentiel pour que la représentation syndicale des professionnels soit assurée et défendre les petites entreprises. Je souhaite faire partie des premières régions à franchir ce pas.
Quels seront les changements pour les adhérents ?
Nous bénéficierons d’économies d’échelle et la communication par le biais du GNI sera plus efficace. Nous allons améliorer la qualité du service pour les adhérents que ce soit pour la formation, les informations, ou proposer davantage de prestations. Ainsi, par exemple, nous pourrons mutualiser le travail des juristes que nous faisons travailler.
Sur quels sujets êtes-vous vigilant ?
Parmi nos sujets de préoccupation, la formation pour faire en sorte que les salariés soient bien formés et qu’ils restent dans la profession. La fiscalisation des heures supplémentaires a particulièrement pesé sur le pouvoir d’achat des salariés du secteur HCR, cette mesure concerne 80 % d’entre eux. De plus, la prime de la mutuelle santé a été intégrée dans le revenu imposable. Cela nous a conduits à mettre en place la Carte *****. L’avenir économique me paraît difficile. Il faut être dynamique, réactif, savoir innover, bien s’équiper, tout en étant attentif à la qualité. C’est à nous de guider nos adhérents vers ces tendances, à l’aide de nos partenaires tels que les chambres de commerce et d’industrie.
Outre la mise en place du GRI, quels sont vos axes de développement ?
Nous voulons améliorer le conseil apporté aux entreprises, par des échanges, des rencontres avec des personnes extérieures à l’association. Nous voulons également nous comparer sur le plan international et tirer des leçons de ce qui se fait dans d’autres pays. Les participations aux salons tels qu’Equi’hôtel sont importantes en termes d’innovations.
Les problèmes de la profession sont inchangés et tournent autour du logement, du transport et de la garde des enfants. Nous avons ainsi mis en place une borne d’informations dédiée aux prestations, à la permanence de l’Apiih, qui a été reprise par la ville. En effet, il existe une méconnaissance des avantages apportés aux salariés concernant, par exemple, l’aide aux permis de conduire, la garde des enfants… Nous travaillons pour mettre en place un partenariat de location de scooters à prix réduit, avec la Maison de l’emploi et de la formation de l’agglomération caennaise (Mefac). Parmi les autres partenariats, le CROUS, des établissements pour l’hébergement des saisonniers, à prix modiques.