Ah ! ça ira, ça ira… Non, ça n’ira pas !

Ah ! ça ira, ça ira… Non, ça n’ira pas !

Que dans la conjoncture actuelle, 85 % des Français ne fassent pas confiance au gouvernement et au Président de la République pour réduire le chômage et améliorer la croissance du pays n’a rien de surprenant. Ce qui est surprenant c’est qu’ils soient encore 15 % à croire aux promesses qui nous sont faites avec une régularité de métronome. Car que constatons-nous ? On ne crée plus, les créateurs d’entreprises ayant, depuis quelques années déjà, choisi d’émigrer sous des cieux plus hospitaliers, on ne construit plus (le bâtiment est en panne et avec lui la construction de dizaine de milliers de logements indispensables), on déjeune de moins en moins souvent au restaurant et on rogne de plus en plus sur le budget familial concernant les dépenses alimentaires et vestimentaires (même les soldes en pâtissent)... En tout lieu et toute circonstance, les consommateurs recherchent les formules à bas coût, ce qui oblige les commerçants et les artisans à réduire leurs marges au point que celles-ci ne sont plus que des peaux de chagrin. Et tout cela pour quel résultat ?
Même la météo s’en mêle. Résultat : avec un climat aussi maussade, les terrasses des cafés et restaurants n’ont jamais été aussi peu occupées, alors qu’elles contribuent à hauteur de 20 à 30 % du chiffre d’affaires. Les professionnels espéraient précisément réaliser une bonne saison estivale pour rééquilibrer leur trésorerie.  
Il n’y a que la rentrée (sociale et politique) qui s’annonce chaude. Il y a fort à parier que l’automne verra un nouveau mouvement des « bonnets rouges ». « Ah ça ira, ça ira ! », disaient les révolutionnaires qui espéraient des jours meilleurs. Non, ça n’ira pas !    
Pour ce qui concerne les métiers de l’hôtellerie, le gouvernement a accepté de mettre sous le boisseau son projet d’augmentation de la taxe de séjour. On lui prête l’intention de revenir à la charge au cours de l’automne. Autant prévenir qu’une telle initiative serait considérée par la profession comme un casus belli qui entraînerait la mobilisation de tous les professionnels. Augmentation du chômage, croissance nulle, et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’on nous présente le spectre de la déflation et son cortège funeste de conséquences, dont la première d’entre elles serait une baisse du pouvoir d’achat des Français…
Dans un pays démocratique, lorsqu’on ne jouit plus de la confiance du peuple, quand la politique manque à ce point de souffle et d’énergie, de volonté et d’ambition, il n’y a plus qu’une seule solution : retourner devant les électeurs et se soumettre au verdict du suffrage universel. Il y a fort à parier que ce sera bientôt le seul choix qui restera au chef de l’État. Cela aurait sans doute le mérite d’amener au Parlement des élus qui ne seraient pas, comme c’est le cas aujourd’hui pour 95 % d’entre eux, issus de la fonction publique. Il est grand temps qu’il y ait à l’Assemblée nationale une représentation sociologique en adéquation avec la réalité économique, avec ceux qui produisent des richesses et non ceux qui creusent les déficits publics. Le temps des tergiversations et des incantations est passé, l’heure est aux actes. Un Big Bang économique est indispensable et le GNI, qui est la seule organisation professionnelle à représenter exclusivement les indépendants des CHR, doit en être un élément moteur. Alors mobilisons-nous avant qu’il ne soit trop tard.


LA CPIH, C’EST...


La Confédération des Professionnels Indépendants de l’Hôtellerie (CPIH) rassemble des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et discothèques permanents ou saisonniers, réunis au sein d’organisations syndicales départementales ou régionales réparties dans la plupart des régions y compris en Outre-Mer. La CPIH est organisée et dirigée par les professionnels indépendants au service d’entrepreneurs indépendants pour la plupart propriétaires de leur entreprise.
Son but : représenter, défendre, conseiller les indépendants.
Des équipes composées de juristes et de personnels administratifs sont présentes pour répondre à vos questions et vous assister dans vos démarches professionnelles et administratives.
Contact : CPIH - 2-4, rue Barye - 75017 Paris - Tél. : 01 47 66 70 00 - Site : www.cpih-france.com