Antoine, vous êtes président de la Région Poitou-Charentes du Synhorcat. Vous avez apporté vos compétences dans quelques autres organisations professionnelles. On vous sollicite donc toujours beaucoup ! Quel est votre secret pour être si « courtisé » ?
Je suis complètement animé par la passion de nos métiers et jamais par l’appât du gain et je ne considère pas l’engagement syndical comme un métier mais comme une activité bénévole. La page est tournée en toute serenité et j’ai beaucoup appris dans mes activités syndicales passées sur le plan professionnel et « humain ». Je suis un homme libre.Pourquoi avoir choisi le Synhorcat pour poursuivre votre engagement syndical ?
La composante « sociale » impulsée par son président, encore jeune mais plein d’expérience et connaissant les dossiers mieux que personne, m’a touché ! Son charisme, car on le voit souvent dans les médias, suscite mon 
admiration. Il sait bien s’entourer et a créé une équipe de communicants, juristes et aussi d’élus très compétents qui sont précieux pour les professionnels. Ils ont en effet besoin d’anticipation, de conseils, de disponibilité, de proximité, qui sont les caractéristiques du Synhorcat. Le leadership est réel et reconnu par les dirigeants en raison de sa capacité de dialogue, d’ouverture et de sa forte présence médiatique. Mais arrêtons les compliments car ce n’est pas mon habitude sauf quand je le pense avec ma tête et mon cœur ! C’est comme cela : je ne suis pas un courtisan et trop direct quand je ne respecte pas ceux qui ne me paraissent pas respectables.
Justement, on est là pour parler de vous ? Qui êtes-vous ?
J’ai commencé comme plongeur à 18 ans dans un restaurant parisien. Puis j’ai exercé tous les métiers du secteur : cuisinier, hôtelier, patron de boîte de nuit… L’expérience par l’exercice de responsabilités réelles et proche du terrain en grimpant l’escalier marche par marche car je suis autodidacte.
Fidèle à mon conseil d’administration qui m’entoure depuis 15 ans, je viens d’embaucher une déléguée régionale, Martine Cogny, qui apporte ses compétences en matière de gestion commerciale avec un BTS de comptabilité et 5 années d’assistanat dans une PME hôtelière. Elle sera aussi une aide précieuse pour diffuser les communications du service com/presse car j’ai un bon réseau de journalistes régionaux et de dirigeants politiques.
La diversité des expériences, des âges et des parcours permet d’être gagnant/gagnant en appliquant la devise « À chacun son métier » ! Respect est notre devise comme celle du Synhorcat d’ailleurs. J’ai ouvert mon 1er restaurant à Saintes en 1978 ainsi que des restaurants et discothèques sur l’Île de Ré. Le « permis d’exploitation », je l’ai mis en place dans ma région en 1980 avec Le Divellec. En bref, je suis un militant et un professionnel du secteur.
Quelles sont vos ambitions ?
Pour moi aucune, mais pour le secteur, je pense qu’il n’occupe pas la place qu’il mérite chez les leaders d’opinion et nos dirigeants. Notre poids économique et social est considérable et pour les jeunes, c’est un emploi garanti où le chômage n’existe pas et dans lequel vous pouvez avoir une carrière internationale. C’est l’année de l’emploi ! C’est le moment ou jamais de prendre en considération un secteur qui n’est pas que loisirs mais pourvoyeur d’emplois. Il nous manque 50 000 collaborateurs que nous ne trouvons pas. Changeons l’image : ce n’est plus le servage mais le service ! Et grâce au Synhorcat, le premier salaire niveau 1 est supérieur au Smic, la mutuelle santé prévoyance est obligatoire. Les salariés de nos adhérents peuvent aussi se loger à Paris grâce aux sociétés immobilières du Synhorcat qui louent à des prix hors concurrence des appartements près des métros pour remédier aux horaires décalés. Mais beaucoup de professions ont des horaires atypiques : les journalistes, les acteurs, les professionnels de santé, etc. Le tourisme en France, 1er pays qui reçoit des touristes internationaux est une activité porteuse de croissance et pas du folklore.
Pour votre région, quel est votre programme ?
Terrain toujours terrain pour convaincre et faire adhérer avec des propositions concrètes qui aideront nos professionnels à réussir leur gestion, leur management, en se formant avec notre centre de formation, Asforest. Des services concrets doivent être proposés tels que le service GEST-IH.com qui établira les feuilles de paie pour nos patrons d’établissements que la Région Poitou-Charentes va bientôt créer.
Nous serons toujours à leur disposition pour fournir des conseils ou résoudre leurs problèmes dès qu’ils feront appel à nous. Je m’y engage personnellement.
Le Synhorcat est actif dans toutes les régions de notre territoire et cela commence à se prouver !
