L’enfant de Montmartre au Petit Trianon

L’enfant de Montmartre au Petit Trianon

Au pied de Montmartre, dans un quartier populaire devenu branché, le Petit Trianon fait revivre l’esprit des bistrots parisiens authentiques. Un lieu vivant de jour comme de nuit, proposant une belle ambiance et une cuisine pleine de fraîcheur.Le Petit Trianon, boulevard de Rochechouart, est au cœur de la vie du 18e arrondissement parisien. Quelle est son histoire ?
En effet, c’était le café des artistes de Montmartre depuis 1892 et cela le redevient avec la métamorphose du quartier et la renaissance du Trianon, une des plus grandes salles de spectacles de Paris avec une programmation riche et éclectique. D’ailleurs nous avons conservé intacte le logo « belle époque » qui figure sur nos cartes de visite.
Parlez-nous de vous, quel est votre parcours ?
J’ai 27 ans et j’ai fait l’école hôtelière après un bac et un BTS puis une licence internationale à Brighton et un master de finances dans une école de commerce à Paris. Mon parcours est donc atypique car je ne suis pas du sérail mais j’ai toujours été attiré par les cafés, brasseries qui constituent un formidable brassage de toutes cultures et de toutes origines. Dans un bar, vous trouvez toutes sortes de différences sociologiques et de nationalités. J’ai donc découvert ce milieu en tant que client assidu et le coup de foudre a été le démarrage de ma passion pour ce secteur d’activité.
J’ai commencé au bas de l’échelle en faisant mes études en alternance en étant majordome au Louvre Hotel, puis adjoint à la finance au Fouquet’s. Je suis retourné travailler dans une brasserie en rencontrant celui qui allait devenir mon associé, l’autre Arthur.
Quand avez-vous ouvert le Petit Trianon ?
En juin 2013.  Notre concept était d’ouvrir le bistrot parisien de 8h à 1h, avec une cuisine en continue de midi à minuit en restant lié au Trianon, mais en développant indépendamment une activité forte le jour.
Quels sont vos hobbies ?
Ils sont liés à mon métier qui suscite des intérêts variés tels que la brocante, la décoration, en revisitant l’histoire de cet établissement. Adapter le style art déco en le modernisant pour en faire un lieu contemporain, mais fidèle à son histoire, suscite des recherches et sources d’inspiration dans les livres, les films et la vie quotidienne. La couleur or a été conservée et je suis toujours en recherche d’objets nouveaux et design.
Pourquoi dans ce quartier qui a eu souvent mauvaise réputation ?
Je suis un enfant du quartier et je l’ai vu se transformer en gardant son originalité. Je crois que c’est un des seuls quartiers qui n’est pas ghettoïsé, mais populaire et festif et qui regroupe des habitants de tous âges et de toutes nationalités, des touristes, des noctambules, des travailleurs, des commerces, des bureaux et qui garde une mixité sociale vivifiante. Les différences se côtoient en toute intelligence et la sécurité y est assurée maintenant par la municipalité qui a fait de gros efforts pour « assainir » ce quartier. C’est un village, avec son passé, qui a su traverser les époques et devenir « branché ».
Quelles sont les caractéristiques du Petit Trianon ?
Un établissement à taille humaine : 10 employés, 70 places au rez-de-chaussée et 20 à l’étage sans oublier la terrasse qui comprends 30 places assises. À ce sujet, je suis très heureux que le Synhorcat ait été moteur dans la transmission des terrasses jointes à l’établissement grâce à l’amendement qui vient d’être adopté dans la loi sur le commerce et l’artisanat.
Pourquoi venez-vous d’adhérer au Synhorcat ?
J’avais besoin de conseils pratiques, juridiques immédiats et Franck Depoilly m’a mis en contact avec vos équipes particulièrement performantes. Cela me permet d’être « dans les clous » et de vaincre l’isolement de notre métier et puis bien qu’ayant fait des études de finances je ne sais pas tout des évolutions législatives et le Synhorcat me renseigne aussi bien en matière réglementaire que sociale.
Donc je fais du prosélytisme dans mon « village montmartrois » pour que les établissements s’engagent dans un syndicat qui leur permettent de suivre les évolutions rapides des lois nous concernant.
Quel type de restauration offrez-vous à votre clientèle ?
Tout est fait maison ! Je suis très heureux que le Synhorcat soit le défenseur de la qualité à la française. Dans un restaurant, quoi de plus normal que des cuisiniers cuisinent ? C’est une évidence qui a tendance à être galvaudée. La disparition d’une vraie cuisine est inconcevable pour ce pays qui reçoit le plus de touristes au monde en partie en raison de sa gastronomie.
Nos produits sont frais et bruts et proviennent des fournisseurs du quartier : la charcuterie de la Boucherie Montmartroise et même ses escargots. Le brasseur du « village » fait sa propre bière rue de la Goutte-d’Or et elle est très appréciée par nos clients.