Non seulement la restauration rapide résiste à la morosité économique, mais elle conserve une activité créative forte qui anime son marché. Résultat : le snacking et la consommation nomade, c’est vraiment tendance ! Corinne Menegaux, directrice du pôle Hôtellerie-Restauration, Forme et Spectacle chez Reed Expositions France, Jean-Pierre Chedal, président des restaurateurs du Synhorcat, et Marcel Benezet, président des cafés, bars, brasseries, nous livrent leurs réflexions croisées.
Diversification de l’offre
Pour Jean-Pierre Chedal, le créneau du snacking offre de réelles opportunités à tous les restaurateurs : « Il est fondamental qu’une organisation représentative et locomotive comme le Synhorcat soit intéressée par la diversité de l’offre et les innovations présentées dans ce salon. Il s’agit d’un créneau de marché en pleine expansion. Les professionnels optimisent leur chiffre d’affaires. J’invite donc nos adhérents à venir nombreux. Selon Bernard Boutboul et je le rejoins, le snacking prendra une part de plus en plus importante dans la consommation des Français qui zappent entre toutes les formes de restauration selon le jour, l’heure et les évènements de leur vie. Ce salon au cours de la dernière décennie s’est enrichi, en particulier avec la proposition pizza. Le Synhorcat ne peut pas ignorer cette tendance et doit même y contribuer. »
Adaptons nous !
Selon Marcel Benezet, il est urgent de s’adapter aux nouveaux modes de consommation pour inventer le bistrot du futur : « Le consommateur est de plus en plus speedé donc nomade, zappeur tout en reconnaissant les enseignes pour leur rapport qualité/prix. Comment le rendre bi-consommateur : à nous d’être inventifs comme le bouillon belge du XXe arrondissement et du Xe arrondissement qui proposent des plats du jour à 9 euros servis rapidement à table ou au comptoir et des formules complètes à 11 euros. »
Un marché plébiscité
Corinne Menegaux confirme que le marché de la restauration rapide est désormais incontournable : « L’ampleur prise par ce salon depuis plus de 10 ans fait état d’un marché en croissance exponentielle. Je pense que les cafés et restaurants doivent plus travailler ce marché qui est plébiscité par une clientèle qui veut déjeuner vite, bien et pas cher. Sur le marché de la restauration, la restauration rapide aujourd’hui représente plus de la moitié du marché en nombre de repas, soit plus que la restauration classique à table !
Les nouveautés de ce salon ont été nombreuses. Parmi elles, je citerai le zapping du snacking conçu comme un plateau TV où beaucoup d’invités se prêteront au jeu des questions-réponses rapides pour permettre un dialogue vif, pointu et plein d’enseignements.
Le snacking store a offert des réponses concrètes pour agencer et gérer efficacement les flux de cette activité. On y a notamment trouver des idées inédites que vous pourrez mettre en œuvre dans votre établissement.
On assiste à une réelle professionnalisation et une montée en gamme de ce marché, tant au niveau de la qualité de l’offre que de sa présentation et de sa communication.
Ne passez pas à coté ! Mais votre présence m’a confortée dans ma conviction que vous êtes mobilisés pour suivre les tendances car le Synhorcat est toujours à la pointe des innovations ! »
Le salon Sandwich & Snack Show s’est déroulé les 5 et 6 février à Paris, Porte de Versailles.
Le Sandwich et le snacking en chiffres
Le prix du sandwich jambon-beurre qui représente 58 % des sandwichs consommés, a augmenté de 1,26 % en 2013, s’établissant à 2,71 € en moyenne.
En 2013, le marché du sandwich en France est en croissance en volume et en valeur avec un chiffre d’affaires de 7,27 milliards d’euros.
Le marché de la restauration rapide est en croissance en 2013 avec un chiffres d’affaires de 45,86 milliards d’euros. Ce segment représente aujourd’hui plus de la moitié des repas consommés en hors domicile en France (52,05 %).
La dépense moyenne, elle, diminue de 0,75 %, avec une moyenne de 6,34 € par repas, contre 6,39 € en 2012.
Source : Gira Conseil