En 2013, les restaurants et les hôtels ont connu une augmentation des défaillances de plus 7,2 %. Au-delà de ce chiffre, sans pathos larmoyant, combien de vies bouleversées, d’avenirs incertains et, pour beaucoup, de honte.
Honte de quoi ? D’avoir entrepris ? Il ne faut pas avoir honte quand on a eu ce courage. À l’heure où les élèves de grandes écoles aspirent de plus en plus à intégrer la fonction publique après leurs études, il faut remercier ces repreneurs ou créateurs, nous remercier, de prendre des risques en créant d’abord leur propre emploi et ensuite, en fonction des besoins et de l’évolution, en en créant d’autres.
Le discours étatique imposant des embauches contre des allégements de charges est irrecevable.
Ce qui le serait moins serait de mettre le feu à la montagne de textes contenus dans notre Code du travail. Au lieu de faciliter l’emploi, il le complexifie à l’absurde. L’inertie générée par les procédures nécessaires à une réduction des emplois en cas de la baisse soudaine d’activité fait atterrir dans le mur un grand nombre d’entreprises qui, avec de la souplesse réglementaire, auraient pu l’éviter.
À cela, vous rajoutez les contraintes réglementaires liées à la sécurité ou à l’accessibilité et vous cherchez la trésorerie pour investir dans le qualitatif. Si vous ne la trouvez pas, cette trésorerie ou la confiance d’une banque, votre établissement vieillira et périclitera.
Sous d’autres latitudes, celui qui a essayé, raté et souhaite tenter de nouveau sa chance dans l’entrepreneuriat, celui-ci sera soutenu d’autant plus qu’on estimera qu’il tirera les leçons de son précédent échec. En France, déposer son bilan - acte de gestion souvent salutaire - vous cloue au pilori.
Une révolution s’impose. À commencer par notre propre regard sur les problèmes rencontrés dans la gestion de nos affaires. Oubliée la politique de l’autruche en relevant la tête et en n’hésitant pas à se renseigner sur les possibilités de soutien offertes et à demander de l’aide. Les OP sont là ; ne l’oubliez pas.
Des valeurs, un esprit... de l’action !
L’Apiih, Association des Professionnels Indépendants de l’Industrie Hôtelière, née en 2010, réunit des professionnels en activité, bénévoles, qui ont décidé de prendre leur indépendance pour la défense de l’entreprise patrimoniale. Leur objectif est d’agir et imaginer l’avenir de la profession, en toute indépendance des grands groupes afin de promouvoir la diversité. L’Apiih s’engage pour la reconnaissance de la restauration artisanale, la commercialisation directe des hôtels ou des restaurants ou encore le renouveau des bistrots. L’association invite tous les représentants d’entreprises patrimoniales, indépendants, franchisés ou adhérents à une chaîne volontaire, à s’engager pour faire entendre leur voix.
Contact : Apiih - contact@apiih.fr
58, Boulevard G. Roch - 44261 Nantes cedex 2.
Tel. : 02 40 48 49 05. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 18h