L’évolution des chiffres d’affaires
sur un an (juillet 2012 - juillet 2013)
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS/CJO)
Hôtellerie avec et sans restaurant
- 0,7 %
Une baisse limitée
Le mois de juillet n’a été bon pour personne, mais les hôteliers s’en tirent bien avec une baisse plutôt faible de leurs chiffres d’affaires par rapport à juillet 2012. Baisse d’ailleurs explicable par des prix en chute libre avec un prix moyen en juillet de 133 € la nuitée avec petit-déjeuner dans un hôtel 3 étoiles, contre 146 € en 2012.
Débits de boissons
- 2,2 %
Une chute régulière
Les débits de boissons poursuivent leur interminable plongeon, avec des chiffres d’affaires en diminution constante et régulière, perdant chaque mois entre 2 et 3 points sur les chiffres d’affaires constatés l’année précédente. L’été, même partiellement ensoleillé, n’y changera sans doute pas grand-chose...
Restauration traditionnelle
- 3,2 %
Pas de répit
Même verdict que pour les débits de boissons : les restaurants traditionnels ne parviennent plus à redresser la pente et semblent pris dans une inéluctable baisse de croissance installée sur le long terme, avec une baisse des CA d’une régularité redoutable, entre −1 et − 3 % chaque mois en glissement annuel.
Restauration rapide
- 3,5 %
Même combat !
Les chiffres sont quasiment identiques : la restauration rapide suit désormais la même pente que la restauration traditionnelle. La seule différence est que l’on produit sans doute plus de plaisir dans l’autre branche... Cela compte tout de même ! La restauration rapide n’est définitivement plus l’eldorado d’autrefois.
Cafétérias et libre-service
- 8,3 %
En chute libre
Après le temps de la dégringolade, avec des baisses de CA de l’ordre de 3 % en glissement annuel, voici venu le temps du grand plongeon ! Les cafétérias ont perdu 8,5 points par rapport aux chiffres de 2010 ! Le temps de la croissance est terminé pour les cafétérias dont les scores sont encore pires que ceux des débits de boissons.
Traiteurs
+ 4,2 %
Des chiffres trompeurs
Les bons chiffres du secteur, qui a maintenu une croissance moyenne de 3 % par an depuis 2010, ne doivent pas masquer les disparités entre les différents acteurs. En effet, les géants se portent bien tandis que les petits continuent de souffrir.
CONSOMMATION
Septembre 2013, France métropolitaine,
source Insee
• Vins, cidres et champagnes
- 0,1 % sur un mois
+ 2,1 % sur un an
L’indice des prix à la consommation des vins, cidres et champagnes augmente plus doucement de septembre 2012 à septembre 2013 (+ 2,1%) que de septembre 2011 à septembre 2012 (+ 2,7 %). Cette donnée a même connu deux baisses mensuelles en un an, la première en décembre (- 0,5 %) et la seconde, plus faible, en septembre (- 0,1 %). Ces boissons ne sont donc pas les produits les plus touchés par l’inflation.
• Restauration et cafés
+ 0,2 % sur un mois
+ 2,1 % sur un an
L’indice des prix à la consommation dans les restaurants et les bars progresse également de 2,1 % en septembre, en glissement annuel. C’est un peu moins que la hausse de l’année précédente (2,9 % de septembre 2011 à septembre 2012). Sur un mois, les prix dans les bars-restaurants augmentent de 0,2 %.
• Demi de bière blonde
Stable sur un mois
+ 4,6 % sur un an
La stabilité d’août annonçait-elle en fait une tendance à plus long terme ? En tout cas, le prix moyen de la bière blonde pression ne bouge pas non plus en septembre. L’augmentation en glissement annuel reste par contre très importante (+ 4,6 %).
• Boisson cola en salle
- 0,3 % sur un mois
+ 2,4 % sur un an
Étonnante petite baisse du prix moyen mensuel, la dernière datant de juillet 2012. Sur un an, le tarif de ce type de boisson n’a augmenté que de 2,4 % contre 2,8 % de septembre 2011 à septembre 2012. Le rythme de croisière semble se confirmer.
Les chiffres de l’hôtellerie française en août 2013
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Belles performances en août
Si juillet avait un peu déçu les attentes, le mois d’août a, lui, tenu toutes ses promesses. Une météo particulièrement favorable et un calendrier favorisant la présence des clientèles ont permis d’afficher des performances en progression. Les hausses du chiffre d’affaires hébergement sont sensibles sur Paris et la Province, très fortes sur la Côte d’Azur.Le bilan du mois de juillet avait été mitigé. Les performances étaient sous pression, voire avaient fortement chuté pour l’hôtellerie haut de gamme parisienne et azuréenne. Août s’inscrit dans une dynamique beaucoup plus positive.
Les performances sont bonnes et globalement le marché hôtelier français a fait un bon mois d’août. Les chiffres d’affaires sont certes stables pour l’hôtellerie super-économique et économique mais pour les autres catégories, ils affichent une franche progression. Cette croissance est particulièrement forte pour l’hôtellerie haut de gamme et de grand luxe. Philippe Gauguier, associé In Extenso tourisme, hôtellerie et restauration, souligne combien la progression du chiffre d’affaires doit à la hausse des prix moyens mais aussi, c’est une bonne surprise, à l’augmentation du taux d’occupation.
Paris et la Province ont bien profité de cette tendance. Les hausses sont soutenues et vont crescendo en montant en gamme. Ainsi, elles peuvent avoisiner ou dépasser les 10 % pour l’hôtellerie haut de gamme ou de grand luxe. Ces territoires ont bénéficié d’un calendrier favorable qui a permis un long week-end du 15 août et une reprise précoce de la demande d’affaires. Adossées à la traditionnelle clientèle estivale, ces clientèles ont favorisé une progression significative de l’activité. Olivier Petit, associé In Extenso tourisme, hôtellerie et restauration, précise que le calendrier événementiel des destinations est également un facteur important de la réussite du mois d’août. Nantes a ainsi bénéficié des reports de la côte mais aussi de la semaine internationale du cyclotourisme, de 3 congrès internationaux et, pour certains hôtels, de la remontée de l’équipe de football de Nantes en Ligue 1.
La Côte d’Azur est certainement la destination qui a enregistré la plus forte hausse des performances. Boudée l’année dernière et en début de saison par les clientèles les plus contributives et notamment par une clientèle du Moyen-Orient en plein Ramadan, la destination azuréenne a bénéficié cette année d’un mois d’août de forte activité. La hausse des chiffres d’affaires est impressionnante. Elle atteint 27 % pour l’hôtellerie de grand luxe.
Le littoral atlantique, sans atteindre les progressions de la Côte d’Azur, a également fait un bon mois d’août. Les chiffres d’affaires y sont en augmentation sur les trois grands espaces observés : Normandie/Nord-Pas-de-Calais, Bretagne/Pays-de-la-Loire et Charente-Aquitaine.
REPÈRES
Le chiffre du mois
145 317 emplois C’est le nombre de postes proposés pour le secteur de l’hôtellerie restauration au 2e trimestre 2013.
Le secteur de l’hôtellerie restauration reste le premier pourvoyeur d’emplois pour ce semestre avec :92 145 postes d’employés et d’agents de maîtrise de l’hôtellerie restauration proposés (dont 71 % pourvus sans difficulté, 19 % avec difficultés et 10 % non pourvus).
53 172 postes de cuisiniers proposés (dont 61 % pourvus sans difficulté, 26 % avec difficultés et 13 % non pourvus).Source : Observatoire Tendance Emploi Compétence
Prix de la nuitée et petit-déjeuner dans un hôtel 3 étoiles : - 10 %
Le prix de la nuitée avec petit-déjeuner baisse sérieusement en septembre 2013 par rapport à l’année dernière, s’établissant à 131,31 € contre 145,96 € en septembre 2012.
Nombre de créations d’entreprises - Hébergement et restauration : + 7,8 %
Le nombre d’entreprises créées dans les CHR est en nette augmentation sur un an, avec 1 856 entreprises créées en septembre 2013.
Indice des loyers commerciaux (ILC) : + 0,8 % sur un an
L’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,50 (base 100 au 1er trimestre 2008) au 2e trimestre 2013 après 108,53 au trimestre précédent. En glissement annuel l’ILC augmente de + 0,8 %.
Indice du coût de la construction (ICC) : - 1,74 % sur un an
L’indice du coût de la construction s’établit à 1 637 au 2e trimestre 2013 après 1 646 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC diminue (- 1,74 %), après une hausse de 1,79 % au 1er trimestre 2013.