
Répondant à une volonté de fédérer les professionnels indépendants pour mieux résister face à la puissance financière des chaînes, nous sommes heureux de vous annoncer les fiançailles de l’Apiih et de la Cpih ! Les deux organisations se donnent un an pour donner naissance à la première organisation nationale des indépendants.C’est au restaurant « Les Philosophes », dans le quartier du Marais à Paris que les deux présidents ont annoncé leurs fiançailles à la presse. Rassurez-vous, Gérard Guy, président de la Cpih était accompagné de sa femme, hôtelière et restauratrice, visiblement tout à fait satisfaite du rapprochement en cours !
Le lieu n’a pourtant pas été choisi au hasard : c’est l’un des établissements appartenant à Xavier Denamur, auteur du film « La république de la Malbouffe », combattant acharné de la transparence dans l’assiette, et adhérent de l’Apiih.Préoccupations de terrain
C’est cet esprit indépendant, porté par des femmes et des hommes en exercice, ayant investi leur propre patrimoine dans leurs affaires, qui a rapproché les deux syndicats : « Nous défendons les mêmes valeurs, annonce Philippe Quintana : mettre les adhérents en avant en étant toujours connectés à notre base ».
Parmi les sujets chers aux deux syndicats, la transparence dans l’assiette : « Il faut arrêter l’hypocrisie, avoir le courage de dire comment on travaille... le client doit être informé pour comprendre les prix, et avoir le choix. Nous sommes ouverts à toutes les formes de restaurations, mais ceux qui se donnent du mal doivent être récompensés à leur juste valeur ». Évoquant les bars, Gérard Guy assène : « Interdiction de fumer, problèmes des terrasses, nuisances... ces professionnels sont considérés comme des pestiférés ! Il faut que les terrasses, qui représentent 30 % du CA soient liées au fonds de commerce, qu’il y ait une uniformisation nationale des heures de fermeture, et que l’on mette fin au racket de la Sacem ! »Construire une fédération
Ceci n’était qu’un échantillon des débats passionnés qui permettront aux deux syndicats de concrétiser leur rapprochement et d’harmoniser leurs actions pour bientôt défendre 12 000 adhérents. Mais pour l’instant, comme le dit avec humour Philippe Quintana, « nous ne sommes que fiancés, nous nous ne nous sommes pas encore tout dit ! ». Les deux présidents, avec leurs équipes se donnent un an pour harmoniser ce qui deviendra la plus grande fédération d’indépendants du secteur en France, ouverte bien sûr aux autres syndicats portant les mêmes valeurs.
Le mot du Président
« Mieux résister ensemble »
L’Apiih est née sur un champ de ruines (pathétique congrès de Nantes en 2009) par la volonté de professionnels, profondément démocrates, désireux de revisiter le syndicalisme patronal et d’apporter leur pierre à la construction d’outils au service des professionnels. Construire, promouvoir, deux mots comme un slogan de campagne. Mais aussi s’indigner, se battre, pour obtenir un traitement juste de nos entreprises. Sans concession, sans compromission. Notre volonté initiale était d’intégrer une grande fédération des Indépendants Patrimoniaux pour résister à la puissance financière des chaînes qu’elles soient hôtelières ou de restauration. Cette puissance soutenue fréquemment par des fonds de pension plus soucieux de voir fructifier leurs investissements que de l’humain au sein des établissements permet par un habile lobbying d’influer sur des décisions économiques et politiques, souvent au détriment de nos TPE/PME. Cette volonté aboutit aux « fiançailles » avec la CPIH. Une évidence. Nous avons la même typologie d’adhérents. Établissements plutôt provinciaux, plutôt de petite taille ou de taille moyenne. Ceux qui font la richesse de notre pays et proposent cette diversité qui nous est chère. Ils nous apportent leur expérience, synonyme de sagesse. Nous leur apportons une inexpérience, synonyme de créativité sans a priori. Bien sûr, la porte est grande ouverte à nos amis de la Fagiht (les saisonniers qu’ils soutiennent en montagne ont les mêmes problèmes que les saisonniers de nos côtes) et à notre partenaire, le Synhorcat, qui a tellement à faire à Paris et sa grande couronne. Cette porte, c’est celle de tous les Indépendants Patrimoniaux et en la poussant, ils sont assurés de rejoindre le premier syndicat national les représentant « Apiih/Cpih ».Philippe Quintana, Président de l’Apiih