
L’évolution des chiffres d’affaires sur un an (mai 2012 - mai 2013)
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS/CJO)
Hôtellerie avec et sans restaurant
+ 3 %
Un printemps en forme
Le maintien de l’hôtellerie peut paraître surprenant si l’on considère la morosité de l’ensemble du secteur. Cependant, n’oublions pas que l’évolution de la branche hôtelière est loin d’être homogène, privilégiant les grands groupes, l’hôtellerie haut de gamme et les grandes villes dynamiques. Avec un indice des CA de 103,5 par rapport à une base 100 fixée en 2010, on peut dire que l’hôtellerie se maintient timidement si l’on tient compte du grand nombre de petits établissements laissés en marge de cette croissance encore précaire.
Débits de boissons
- 1,2 %
Pas de répit
Les bars et cafés ne semblent plus capables de relever le niveau de leurs chiffres d’affaires au-dessus des résultats affichés il y a déjà cinq ans. L’érosion est devenue régulière, quelle que soit la saison, avec quelques épisodes toujours plus désastreux. Depuis un an, les chiffres d’affaires sont systématiquement en-dessous des résultats qu’affichait le secteur en 2010.
Restauration traditionnelle
0 %
Stagnation absolue
Les restaurateurs attendent la hausse des 3 points de TVA avec effroi... En effet, les baisses de fréquentation et des tickets moyens ne cessent de confirmer le déclin du secteur qui devrait s’aggraver avec la TVA à 10 %. On constate une stagnation des résultats sur les 12 mois précédents, les C.A. ne parvenant plus à dépasser ceux de 2010.
Restauration rapide
- 0,5 %
Régression durable
La restauration rapide, encore dynamique l’année dernière, suit désormais la même pente que la restauration traditionnelle. Les C.A. du mois de mai dépassent à peine de 3 points ceux de la période de référence en 2010. On peut craindre le pire pour les mois à venir...
Cafétérias et libre-service
+ 1 %
Un calme inquiétant
La branche cafétéria ne génère plus la croissance qu’elle a connue ces dernières années. Après une forte dépression accumulée lors des derniers mois, les chiffres indiquent que la faiblesse s’installe. Les C.A. du mois de mai sont exactement les mêmes qu’en 2010 à la même période.
Traiteurs
+ 5 %
Croissance régulière
Le secteur tient le choc de la crise. Sur une période de 3 ans, les chiffres d’affaires indiquent une progression satisfaisante, grimpant très régulièrement de 3 à 4 points en moyenne par rapport à l’année précédente. Mais ici aussi, les grands groupes sont quasiment les seuls à bénéficier réellement de cette croissance.
CONSOMMATION
Juin 2013, France métropolitaine,
source Insee
Demi de bière blonde
+ 0,4 % sur un mois
+ 4,2 % sur un an
2,71 € le demi
Le prix moyen du demi a repris sa croissance de croisière. Il a encore augmenté d’un centime avant l’été et sa hausse en glissement annuel est toujours de 4,2 % en conséquence de la nouvelle taxe sur la bière du 1er janvier dernier.
Cola en salle
+ 0,3 % sur un mois
+ 2,1 % sur un an
2,97 € le verre
Le prix moyen du cola en salle poursuit lui aussi sa courbe croissante, après une stagnation de mars à avril. Évalué à 2,97 € en juin 2013, il commence déjà à prendre ses distances avec le double du prix moyen du café.
Tasse de café en salle
Stable sur un mois
+ 2,1 % sur un an
1,47 € la tasse
C’est presque incroyable : le tarif moyen du café en salle n’a pas bougé depuis le début de l’année. Il s’est positionné à 1,47 €. Restera-t-il à ce prix-là jusqu’à la fin de l’année ? Sans doute que non. Il est fort probable que les cafetiers et les restaurateurs utilisent entre autres ce produit pour compenser la future augmentation de TVA.
Les chiffres de l’hôtellerie française en juin 2013
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L’hôtellerie française maintient une croissance encourageante
Source : In Extenso - Deloitte
Ce premier semestre 2013 s’achève sur une note positive pour l’hôtellerie française. Face à un marché d’hébergements marchands de plus en plus tendu, les hôtels de l’ensemble du territoire sont parvenus à améliorer leurs performances. En effet, en dépit d’un recul quasi général du taux d’occupation, les hôtels ont réussi à améliorer au mois de juin leurs niveaux de chiffres d’affaires hébergement. Ceci, grâce à une nette augmentation des prix moyens, et ce dans l’ensemble des destinations observées.
La fin du premier semestre 2013 sourit à l’hôtellerie parisienne. Pour l’ensemble des catégories, le chiffre d’affaires hébergement a nettement progressé grâce à une hausse de la RMC par rapport à l’an dernier, avec des améliorations de RevPAR comprises entre + 7 % et + 22 %. Plus spécifiquement, le segment Haut de Gamme et Grand Luxe a vu ses performances augmenter de manière significative, notamment grâce à une mise en marché plus soutenue cette année, des nouveaux établissements parisiens de cette catégorie. Grâce à l’amélioration des performances depuis le début de l’année, les résultats cumulés sont nettement supérieurs à ceux de l’an passé, tirés à la hausse par de meilleurs prix moyens.
L’Ile-de-France ne déroge pas à cette tendance, affichant elle aussi des niveaux supérieurs de RevPAR (entre + 7 % et + 11 %), également grâce à une hausse de la RMC. L’hôtellerie économique affiche l’augmentation la plus forte grâce à une hausse avérée de son taux d’occupation. Sans surprise, l’hôtellerie située dans les départements limitrophes à Paris affiche non seulement des performances supérieures au reste de la région, mais également une plus forte augmentation de celles-ci.
L’hôtellerie en régions suit la même tendance ascendante, avec une amélioration du RevPAR grâce à une hausse des prix moyens. Seule la catégorie super-économique reste stable. La fréquentation des hôtels de Province est toutefois en net recul par rapport à l’an dernier. La baisse est comprise entre - 0,1 % et - 6,3 %. Les hôtels Grand Luxe et Super-Economique sont ceux qui ont le plus pâti de ce phénomène, avec respectivement - 6,3 % et - 2,5 % d’occupation. Cette fréquentation en baisse a alors généralement impliqué des niveaux de RevPAR inférieurs en résultats cumulés par rapport à 2012.
Sur la Côte d’Azur, seule la catégorie Haut de Gamme a vu son niveau de RevPAR reculer, influencé par la nette baisse de sa fréquentation. Cette tendance est observable sur l’ensemble du premier semestre 2013 par rapport à l’an dernier. À l’inverse, les hôtels Milieu de gamme n’ont cessé d’afficher la plus forte augmentation de RevPAR par rapport aux autres catégories, ici encore grâce à une hausse des prix moyens.
REPÈRES
Le chiffre du mois
159 300 €
Prix moyen des cessions de fonds de commerce en 2012 dans les CHR
Le nombre de transactions enregistre une baisse de ? 1,5 %, selon le baromètre Altarès / Bodacc 2012, par rapport à 2011, soient 14 138 transactions. Le secteur des CHR représente plus que 29 % des transactions contre 32 % en 2011.
Le prix moyen d’un fonds de commerce dans le CHR est passé de 158 800 € à 159 300 € en un an soit 0,4 % d’évolution (en 2009 le montant moyen des transactions était au plus bas à 146 406 €).
Le prix moyen de cession dans le secteur CHR reste toutefois bien inférieur au prix moyen des fonds de commerce qui s’est élevé à près de 200 000 € en 2012, en forte hausse (+ 5,8 %).
Selon le Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), le secteur de la restauration représente la majorité des transactions des ventes des fonds de commerce en CHR avec 75 %.
Le Bodacc relève en outre une chute du nombre de cessions dans l’hôtellerie (- 5 %) mais un prix moyen en hausse significative : + 2,5 % alors que les transactions dans la restauration restent stables tant en volume (10 658 cessions soit - 0,9 %) qu’en valeur (prix moyen - 0,4 %).
Concernant le nombre de transactions de débits de boisson, il a diminué de 2,8 % et le montant moyen s’élève à 177 300 € soit + 5 %.
Le segment de l’hôtellerie représente 8 % des ventes des fonds de commerce en CHR et celui des cafés 17 %.