Les chiffres de l’hôtellerie française en juillet 2010

La plupart des professionnels de l'hôtellerie-restauration font le même constat pour cet été : les clients étaient là mais ils étaient plus regardants que les autres années, tout en faisant preuve d'un nomadisme qui a atteint un niveau inédit. Le baromètre Deloitte confirme en large partie cette tendance. Ainsi, alors que le segment supérieur 3 et 4 étoiles connaît des progressions très nettes en termes de TO mais aussi de revenu par chambre, signe d'une clientèle prête à dépenser, il n'en va pas de même dans l'hôtellerie 2 étoiles sur laquelle se sont reportés les Français.

Sur la belle santé du haut de gamme, une nuance doit être apportée : à Paris, la croissance est due essentiellement à la hausse des prix. Toutefois, c'est aussi à une fréquentation en hausse que la province doit l'embellie. A Paris, note-t-on chez Deloitte, les hôtels les plus luxueux enregistrent une hausse de prix moyen de plus de 11 % et sur la Côte, de plus de 16 %.

Tandis que les Français sont prudents avec la dépense, les étrangers sont d'autant moins contraints financièrement qu'ils profitent d'un euro à un taux qui leur est devenu plus favorable. Deloitte fait état d'une hausse du trafic de 16 % s'agissant des voyageurs venus du Proche-Orient. Autre élément notable dans la hausse de fréquentation de l'hôtellerie, la présence forte d'une clientèle étrangère de loisir.

On se penchera tout de même sur la situation de l'hôtellerie 2 étoiles qui voit son TO reculer en juillet (-0,5 %) mais aussi en cumulé depuis le début de l'année (-1,5 %). Ces performances font suite à une année 2009 particulièrement morose, même si les catégories deux étoiles et économique sont celles qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu durant cette période. De ce point de vue, l'explication vient, au moins de manière partielle, d'un départ de la clientèle trois étoiles qui s'était reportée sur la catégorie inférieure l'an passé. Et inversement, pour une partie de la clientèle moins fortunée, d'un transfert vers des modes d'hébergement alternatifs.

Voir pdf pour les Tableaux.